Sorti en salles mercredi dernier, Barbès Little Algérie nous plonge au cœur du quartier de Barbès, à Paris, offrant un regard profond et authentique sur la communauté algérienne. Ce premier long-métrage de Hassan Guerrar est une chronique sociale subtile et touchant.
Le film Barbès Little Algérie raconte l’histoire de Malek, un quadragénaire célibataire récemment installé à Montmartre, qui accueille son neveu Ryiad, fraîchement débarqué d’Algérie. Ensemble, ils découvrent Barbès, un quartier vibrant, riche en diversité et en histoires. À travers ce duo, nous plongeons dans le quotidien d’une communauté forte de ses traditions et de son sens de l’entraide. Les épiceries, les cafés animés, les ruelles bondées de vie deviennent des personnages à part entière dans cette exploration urbaine.
Comme le souligne Sofiane Zermani, héro du film, « c’est une tranche de vie de ces personnages, tranche de vie de ce quartier. C’est un instantané, clairement. » Barbès, au-delà de sa représentation visuelle, incarne les défis et les aspirations des habitants de ce microcosme qui reflète le lien entre héritage culturel et modernité.
Un cadre singulier : Barbès entre confinement et ramadan
Le film se déroule pendant la période du confinement, apportant une dimension supplémentaire à cette tranche de vie. Le contexte du COVID-19, qui a durement éprouvé la société, imprègne chaque scène. « Il y a le cadre COVID, ce cadre qui a éprouvé tout le monde, en réalité. Le cadre confinement« , souligne Zermani.
Il est l’un des personnages les plus influents, passionnants et peu connus du cinéma français. Cette semaine dans @lemonde_M, portrait de Hassan Guerrar, attaché de presse et primo-cinéaste, dont le premier film, « Barbès, Little Algérie », sort mercredihttps://t.co/tMAutSY4Dg
— Clémentine Goldszal (@Clemgold) October 12, 2024
Ce moment de l’histoire collective se croise avec le ramadan, une période de réunion et de communion pour la communauté musulmane. Le contraste entre l’isolement imposé par la crise sanitaire et l’esprit de solidarité renforcé par le ramadan renforce le message de résilience et de renouveau.
Au-delà de la description du quartier, Barbès Little Algérie est aussi une réflexion sur l’identité. Pour Malek, ce voyage dans Barbès est l’occasion de renouer avec ses origines algériennes qu’il avait mises de côté. Ce retour aux sources, à travers ses interactions avec les habitants et les rituels partagés, lui permet de redécouvrir une part enfouie de lui-même et de faire le deuil de certains moments de sa vie. Le film explore subtilement les notions de transmission, d’héritage et de réconciliation avec son passé.
Pourquoi voir « Barbès Little Algérie » ?
- Pour l’authenticité d’un quartier emblématique : À travers les yeux de Malek et Ryiad, Barbès se dévoile dans toute sa richesse, offrant un aperçu unique de la communauté algérienne parisienne.
- Pour une histoire humaine et poignante : La trajectoire des personnages est sincère, touchante et universelle.
- Pour une réflexion sur l’identité et la transmission : Barbès Little Algérie aborde avec sensibilité les questions d’héritage, de racines et d’intégration
Avec son regard contemporain sur l’immigration et la période du confinement, Barbès Little Algérie est une œuvre intime. Un film qui, selon les mots de Zermani, est un instantané d’un quartier, d’une communauté, et d’une époque marquée par des défis profonds mais aussi par la force du lien social.