Le Président américain Barack Obama s’est dit « profondément choqué » par les images montrant un policier américain en train d’abattre de 16 balles un jeune Noir, à Chicago.
Même si l’auteur a été inculpé de « meurtre avec préméditation », le Président américain Barack Obama s’est dit « profondément choqué » par les images montrant un policier américain en train d’abattre de 16 balles un jeune Noir, à Chicago.
Dans la vidéo, Laquan McDonald marche au milieu de la chaussée, tenant dans sa main un objet, un couteau selon les autorités. Il semble ne pas obtempérer aux policiers qui veulent le contrôler, tout en ne faisant aucun geste menaçant. Alors que l’adolescent s’écarte vers le bord de la route, l’agent Jason Van Dyke ouvre le feu, le fauchant net. Tandis que Laquan McDonald gît au sol, le policier continue de tirer froidement.
Au total 14 à 15 secondes s’écoulent entre le premier et le dernier des 16 tirs de Van Dyke, selon un compte-rendu d’enquête consulté par l’AFP. Le compte-rendu d’autopsie notait que l’adolescent présentait des impacts de balle à la tête, au cou, au thorax, aux bras, à une main, au dos et à une cuisse. Il a été atteint par des tirs de face et de dos.
« Comme de nombreux Américains, j’ai été profondément choqué par les images montrant comment Laquan McDonald, 17 ans, a été abattu », a écrit, ce mercredi 25 novembre 2015, le Président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, sur sa page Facebook officielle, remerciant les habitants de manifester « pacifiquement ». Message qui n’a pas suffit à calmer la colère des manifestants.
Même si Jason Van Dyke, le policier mis en cause, âgé de 37 ans, a été inculpé mardi de « meurtre avec préméditation » pour avoir abattu, il y a plus d’un an, Laquan McDonald, des manifestants sont descendus dans les rues de Chicago, dès mardi soir, et trois personnes ont été arrêtées. L’appel solennel au calme, lancé par les plus hautes autorités de Chicago, mardi, avant la diffusion de la vidéo très choquante montrant sa mort, n’ayant pas été suivi. Mercredi soir, un nouveau rassemblement se tenait encore.
Il faut souligner que des poursuites visant un policier sont extrêmement rares aux Etats-Unis. Selon une base de données indépendante, Police Data Project, qui regroupe des informations publiques, le policier incriminé est coutumier des faits. Jason Van Dyke avait en effet déjà fait l’objet de 20 réclamations, toutes classées sans suite. Dix réclamations dénonçaient un « usage excessif de la force » et une avait été déposée pour « injures » ayant un contenu « raciste, ethnique ».