L’ancien Président des Etats-Unis, Barack Obama, a accusé les réseaux sociaux d’être une des causes majeures de l’affaiblissement des démocraties.
Lors d’un exposé à l’université Stanford, en Californie, l’ex-dirigeant des Etats-Unis a accusé les grandes plateformes d’avoir largement amplifié «les pires instincts de l’humanité». Ce jeudi 21 avril, dans la Silicon Valley, Barack Obama a appelé à réguler ces réseaux sociaux. Pendant près d’une heure, il a tenté de convaincre l’assemblée sur le danger que représente cette nouvelle forme de communication.
«Aujourd’hui, les grandes plateformes de réseaux sociaux ont largement amplifié les pires instincts de l’humanité. L’une des causes majeures de l’affaiblissement des démocraties tient au profond changement dans nos façons de communiquer et de nous informer», a déploré l’ancien président américain. Pour Barack Obama, «les outils ne nous contrôlent pas. Nous pouvons les contrôler».
Reconnaissant qu’il n’aurait peut-être pas été élu sans des plateformes comme MySpace ou Facebook, Barack Obama, qui a dirigé les Etats-Unis de 2009 à 2017, a longuement disserté sur le phénomène de la désinformation impulse par les réseaux sociaux. Le leader démocrate s’est reproché de ne pas avoir suffisamment mesuré la gravité de la situation.
L’ancien dirigeant dit réaliser, lors de la dernière Présidentielle, «à quel point nous étions devenus réceptifs aux mensonges et aux théories du complot» et de déplorer : «nous venons de voir un président en exercice nier des résultats électoraux clairs et aider à inciter une insurrection violente contre la capitale de la nation».
Un gros pavé jeté dans le jardin de Donald Trump, qui avait refusé de reconnaître la victoire de Joe Biden. Pire, le 45ème Président des Etats-Unis a encouragé ses partisans à prendre d’assaut le Capitole, début 2021, faisant plusieurs morts. Barack Obama a ainsi appelé à réformer les lois qui régissent les réseaux sociaux, afin de les rendre plus responsables et plus transparents.
