Alors que l’Otan soutient ne pas exclure une intervention au Mali, Bamako y a opposé un non catégorique. Selon les autorités maliennes, «l’expansion du terrorisme au Sahel est surtout liée à l’intervention de l’Otan en Libye dont nous payons encore les conséquences».
Si la situation au Mali «représentait une menace pour notre sécurité, nous le ferions», a déclaré José Manuel Albares, s’agissant d’une intervention dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le ministre espagnol des Affaires étrangères s’exprimait en marge du sommet de l’Otan qui se tenait à Madrid, en Espagne. Une sortie qui n’a pas été du goût du gouvernement de la Transition malienne, qui a convoqué l’Ambassadeur d’Espagne à Bamako pour lui demander des explications.
«Nous avons convoqué aujourd’hui (hier vendredi 1er juillet) l’ambassadeur d’Espagne au niveau du ministère des Affaires étrangères pour élever une vive protestation par rapport à ces propos», a indiqué Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie malienne a ajouté que «ces propos sont inacceptables, inamicaux, graves», dénonçant qu’ils «tendent à encourager une agression contre un pays indépendant et souverain».
«Nous avons demandé des explications, une clarification de cette position au gouvernement espagnol. Nous espérons que cela va venir assez rapidement», a poursuivi Abdoulaye Diop qui rappelle à son homologue espagnol que «la situation actuelle d’insécurité et d’expansion du terrorisme au Sahel est surtout liée à l’intervention de l’Otan en Libye dont nous payons encore les conséquences».
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