Les autorités de la Transition malienne, conduite par le colonel Assimi Goïta, ont donné un délai de 72 heures à l’Ambassadeur de la France accrédité au Mali pour quitter le territoire.
C’est dans un communiqué diffusé sur les antennes de l’ORTM, chaîne d’Etat du Mali, que Bamako « informe l’opinion nationale et internationale que, ce jour, lundi 31 janvier 2022, l’Ambassadeur de France à Bamako, Joëlle Meyer, a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui il lui a notifié la décision du Gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures ».
« Cette mesure fait suite aux propos hostiles et outrageux du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères tenus récemment », poursuit le communiqué lu à la télévision nationale malienne. Déjà dimanche, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a estimé que les tensions entre Paris et Bamako étaient dues au fait que la junte malienne a « touché » aux intérêts de la France en excluant des élections en février.
Le chef de la diplomatie malienne a poursuivi accusant que les partisans pour l’organisation d’élections le 27 février 2022 avaient un objectif bien clair : celui de tout faire pour que « les mêmes personnes (avant le putsch de Goïta) reviennent prendre le pouvoir ». Vendredi, lors d’un déplacement à Bruxelles, Abdoulaye Diop a fustigé les récentes critiques de la France envers les nouvelles autorités maliennes, s’offusquant que « tout ça parce qu’on a touché à leurs intérêts ».
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