Un bataillon de l’armée camerounaise a été attaqué le 24 juillet dans la péninsule de Bakassi par des assaillants non identifiés. L’assaut a fait douze morts dans les deux camps.
De notre correspondante à Yaoundé
Bakassi de nouveau cible d’attaques. Un bataillon de l’armée camerounaise détaché dans la localité de Koumbo a été attaquée le 24 juillet par une bande armée non identifiée, circulant à bord d’embarcations motorisées.
Cette fois-ci, la riposte de l’armée camerounaise ne s’est pas faite attendre et les autorités camerounaises affirment que l’assaut a été maîtrisé. Bilan de l’échange de tirs : dix assaillants tués, huit autres faits prisonniers et un important stock d’armement et de minutions saisis par les soldats camerounais. Du côté de l’armée régulière, on dénombre deux tués et six blessés.
Cette riposte vient quelque peu lever le doute qu’avait l’opinion camerounaise sur la capacité de l’armée à défendre la péninsule. Il faut dire que Yaoundé avait pris les devants : un communiqué des autorités camerounaises annonce qu’un renforcement des forces de défense de l’armée a été effectué avec l’arrivée à Bakassi, depuis quelques semaines, des troupes du Bataillon d’intervention rapide (Bir). Le document indique par ailleurs que « les opérations de ratissage se multiplient tout autour de la zone de contact ».
Il y a quelques jours, un groupe de rebelles nigérians a revendiqué des attaques armées et a promis de les poursuivre tant que les négociations entre les autorités camerounaises et nigérianes ne seraient pas ré-ouvertes. Ces rebelles s’opposent à la rétrocession au Cameroun par le Nigeria de Bakassi. Une rétrocession prévue le 14 août suite à une décision de la Cour pénale internationale de La Haye (Pays-Bas).