La Banque Africaine de Développement va soutenir le capital humain au Maroc. L’institution financière veut assurer au royaume une croissance plus forte et inclusive.
L’annonce a été faite par le représentant résident de la BAD (Banque Africaine de Développement) au Maroc, Achraf Tarsim. Ce dernier est présent à Charm el-Cheikh, en Égypte, à la 58ème Assemblée Annuelle de l’institution financière dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire). « La BAD soutiendra également la gestion des ressources en eau et en énergie pour renforcer la résilience de l’économie marocaine aux chocs exogènes », a précisé l’officiel.
La BAD sur des thématiques comme l’eau, l’agriculture…
« Des projets structurants et innovants sont en cours de mise en œuvre au niveau des secteurs du transport et de la logistique, des énergies renouvelables, des chaines de valeurs agricoles et rurales, de l’entreprenariat et la formation professionnelle, de la santé et de l’eau », a poursuivi Achraf Tarsim, non sans préciser que la BAD soutient le cap défini par le nouveau modèle de développement du royaume chérifien impulsé par le roi Mohammed VI.
Revenant sur la vision royale visant à consolider les bases d’une croissance verte, durable et inclusive, au bénéfice des populations du Maroc, M. Tarsim a confié à la MAP que « la BAD interviendra sur des thématiques de première importance comme l’eau, l’agriculture, l’inclusion sociale, les infrastructures ou encore l’efficacité énergétique, pour élargir le portefeuille d’opérations ». Il a en outre affirmé que ce partenariat entre la BAD et le Maroc dépasse la simple relation financière.
Le Maroc parmi les pays fondateurs de la BAD
Achraf Tarsim a rappelé, en effet, que « le Maroc figure parmi les pays fondateurs de la Banque Africaine de Développement. Il est aussi le premier partenaire de l’institution ». Par ailleurs, le représentant résident de la Banque a précisé que « notre relation avec le Maroc s’étend aussi aux autres pays africains. En effet, par le partage d’expériences réussies, tenant compte du contexte africain, nous montrons aux autres pays que la voix de l’émergence peut être une réalité ».
Quant à l’accompagnement du secteur privé, M. Tarsim a rappelé que la Banque a soutenu les efforts du gouvernement marocain à améliorer le climat des affaires. Soulignant que « l’inclusion financière, l’entreprenariat, l’accélération de la dynamique d’industrialisation, représentent des domaines de partenariat avec les acteurs publics comme privés ». La BAD a promis un soutien financier aux opérateurs publics et privés, en plus d’un appui aux réformes politiques et réglementaires qui favorisent l’investissement durable.
Soutenir les investissements du secteur privé
L’institution financière s’engage aussi pour une assistance technique aux institutions financières locales et aux développeurs de projets pour renforcer leur capacité à mettre en œuvre des projets climatiques. De même, le renforcement des partenariats avec d’autres partenaires au développement fait partie de ses objectifs. Sans oublier le secteur privé et les organisations de la société civile. Ce, aux fins de soutenir les investissements du secteur privé dans l’action climatique et la croissance verte au Maroc.
M. Tarsim n’a pas manqué de relever que « le développement des énergies renouvelables au Maroc offre un gisement important d’opportunités pour les investisseurs faisant du Maroc à moyen et long terme un hub énergétique stratégique ». Surfant sur la stabilité politique du Maroc, il rappelle que le royaume « bénéficie de nombreuses forces, à commencer par sa position géographique et sa capacité en tant que plateforme pour le commerce entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne ».
Accord de prêt de 1,9 milliard de dollars
Notons que la Banque Africaine de Développement a publié un rapport sur les perspectives économiques en Afrique pour 2023. Ce, en marge de ses assemblées annuelles qui se déroulent du 22 au 26 mai courant, à Charm el-Cheikh, en Égypte. Il y est souligné que l’entrée en vigueur de l’accord de prêt de 1,9 milliard de dollars, avec le FMI, permettrait de « débloquer des financements concessionnels de la part d’autres partenaires au développement ».
S’agissant de la Tunisie, elle devrait se doter d’une stratégie de réduction de la dette souveraine à moyen terme. Le pays dirigé par Kaïs Saïed devrait en outre « mettre en œuvre un plan de restructuration des entreprises publiques et de réduction de leurs dettes extérieures garanties par l’État », a précisé la BAD. L’institution prévoit un rétrécissement des déficits budgétaires et du compte courant de la Tunisie. Ce, en raison du programme national de réformes amorcé en 2022.