Le président Azali Assoumani a démissionné ce jeudi, prenant tous ses adversaires de court. Cette démission intervient dans le cadre de l’accord de Fombini, signé en juin 2001. Le président quitte ses fonctions le 21 janvier et … se représente au mois d’avril.
» Nous pensons, et c’est le voeu de tout le monde, qu’à partir de janvier 2002, les Comores vont entrer dans une situation de normalité constitutionnelle. Je gère la transition vers la démocratie, il est totalement exclu que je sois candidat « , promettait en mars dernier le colonel Azali, président des Comores. En démissionnant de son plein gré, il prend son opposition de court.
Depuis Beït-Salam (Maison de la Paix), il annonce son retrait de la Présidence et … s’engage à se représenter le 14 avril prochain. » C’est pourquoi j’ai décidé dès le 21 janvier prochain de me consacrer entièrement à cette nouvelle ambition et de quitter mes fonctions de chef d’Etat et de chef d’état-major de l’armée nationale de développement « .
Reculer pour sauter
A son opposition qui lui demandait de quitter ses fonctions après le référendum en décembre dernier, Azali a réservé trois surprises. Lundi dernier, son Premier ministre, Hamada Madi Bolero, lui a présenté sa démission qu’il s’est empressé d’accepter. Tout en le chargeant d’expédier les affaires courantes. Il est remplacé par un gouvernement d’union nationale qui sera dirigé par Mohamed El-Amine Soef, le ministre des Affaires étrangères sortant. Six portefeuilles sont attribués à des personnalités de l’opposition. Ce jeudi soir, il annonce sa démission et son intention de se représenter aux présidentielles.
Les Comores ont connu dix-neuf coups d’Etat ou tentatives depuis leur indépendance en 1975. Le colonel Azali Assoumani était lui-même arrivé au pouvoir lors d’un coup d’Etat en avril 1999.
Lire l’interview d’Azali Assoumani sur Afrik :