S’il y a au Sénégal un geste qui traduit bien la « teranga », cette hospitalité légendaire dont se réclame le peuple sénégalais, c’est bien le rituel quotidien de l’Ataya, qui réunit famille, collègues de travail, amis. C’est l’un des moments magiques qui privilégie la discussion, la détente et le partage. Découvrez l’un des rituels qui vous donnera envie de séjourner au Sénégal.
Préparer de l’Ataya est avant tout un prétexte pour se réunir et discuter, passer du temps ensemble et palabrer sur les questions d’actualité du Sénégal et au-delàs. C’est un moment conviviale, sous un abri de fortune, un arbre, au salon, le matin, à midi, le soir, à même sol ou sur un tabouret… peu importe le lieu, ou le temps, l’Ataya est servi bien chaud. On en fera toujours un peu plus pour le visiteur. Plus qu’une boisson, c’est un symbole dans un pays qui fait l’apologie de sa légendaire hospitalité. On peut y passer des heures à la consommer, tellement les débats qui l’accompagnent sont d’une atmosphère amicale. Vous l’auriez compris, au Sénégal, prendre de l’Ataya ce n’est pas prendre un verre de thé vite fait, c’est avant tout un instant de partage qui se savoure et qui souvent permet d’honorer les visiteurs.
Sa préparation est souvent longue, et c’est souvent le plus jeune qui hérite de cette tâche qui nécessite du savoir-faire, c’est un art vous dira-t-on.
Les connaisseurs vous diront qu’il y a autant de saveurs, à chacun ses goûts. Tout est dans le choix des ingrédients, nana, menthe ou gingembre, mélangés à des feuilles de thé vert de Chine. Le thé, l’eau et la menthe sont bouillis à l’aide d’un fourneau de charbon pendant plusieurs minutes, on y ajoute assez de sucre. Puis s’ensuit un petit rituel, le contenu est versé dans des petits verres, puis à nouveau dans la théière, puis dans les verres, laissant paraître une petite mousse au passage, puis le précieux mélange est à nouveau retourner au feu. Cet exercice de transvasement peut durer plusieurs minutes, c’est le secret d’un bon Ataya. Le thé est ensuite servi bien chaud dans des petits verres. La même opération est répétée pour le deuxième et troisième thé. Au passage, les verres sont lavés entre chaque thé.
Chacun a sa préférence, entre le « leweul », appellation du premier thé servi, ou le deuxième et le troisième, chacun y trouve son compte. Les « experts » de l’Ataya, vous diront, en guise de rigolade le premier est amer comme la « mort », le deuxième est doux comme la « vie », et le troisième sucré comme l’ »amour ».
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