Le roi de la rumba congolaise Koffi Olomidé, qui se trouve dans de beaux draps, cherche désormais à se tirer d’affaire. Pour sa première journée de procès en appel devant le tribunal de Versailles, l’artiste de 65 ans s’est présenté en tant que victime, face à ses quatre ex-danseuses qui l’accusent d’agression sexuelle et séquestrations. Huit ans de prison ferme ont été requis, ce lundi 25 octobre au soir, contre Koffi Olomidé.
Accompagné de certains de ses collaborateurs, Koffi Olomidé s’est donc finalement présenté au tribunal de Versailles, ce lundi 25 octobre, comme annoncé. Appelé à répondre à la barre, le roi de la rumba congolaise a commencé par décliner son identité. «Je m’appelle Koffi Olomidé, j’ai 65 ans, je suis né au Congo», a dit le chanteur. Poursuivi pour «enlèvements, séquestrations, aide à l’entrée et au séjour irrégulier, absence de rémunérations, viols, violences sexuelles», Koffi Olomidé a tenté d’apporter sa version des faits, devant les quatre plaignantes.
«On me présente comme un monstre, comme un diable, c’est terrible. Je n’ai jamais séquestré ces filles. Moi j’ai cherché à les protéger et elles ont trahi ma confiance», a dit Koffi Olomidé devant les juges du tribunal de Versailles. Néanmoins, il a reconnu qu’il avait un «droit de regard» sur leurs sorties car «au Congo, ils ont tous le rêve français». Il a plaidé qu’il devait vérifier qu’elles ne cherchaient pas à rester en France à l’issue de la tournée parisienne. En larmes à la barre, l’une des victimes a raconté que «ça s’est passé dans des hôtels, parfois dans la voiture (…) dans des studios d’enregistrement…».
«C’est du cinéma, ça, Madame», a assuré à la barre le chanteur. «Le retour au Congo était imminent, elles savaient qu’on allait repartir au Congo, elles voulaient donc rester en France à tout prix. C’est faux, c’est tout faux. À aucun moment je n’étais seul avec ces filles. Comment pouvez-vous faire l’amour dans un studio ? J’hallucine ! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants… Ça n’existe pas ! Je suis fier d’avoir des danseuses qui gagnent 600 euros par tournée», a-t-il ajouté.
Huit ans de prison ferme ont été requis, lundi 25 octobre au soir, contre Koffi Olomidé. Cependant, la cour d’appel de Versailles devrait examiner toute l’affaire et mettre sa décision en délibéré pour une date ultérieure. Koffi Olomidé a déjà été condamné dans son pays, en RDC, en 2012, pour violence. Il avait par ailleurs été expulsé du Kenya, en 2016, pour avoir donné un coup de pied à l’une de ses danseuses.
A lire : Koffi Olomidé devant le tribunal de Versailles, ce lundi