Au Sénégal, les étudiants réclament la réouverture du campus social


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Le Centre des œuvres universitaires de Dakar
Le Centre des œuvres universitaires de Dakar

Le conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a annoncé la réouverture du campus pédagogique. Seulement, les étudiants réclament la mise à disposition du campus social.

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal, avait été fermée par les autorités académiques, depuis juin. Ce, à la suite de la condamnation du Secrétaire général du parti dissous, Pastef, Ousmane Sonko. Ce dernier avait écopé d’une peine de prison, pour «atteinte à la sûreté de l’État» et «troubles à l’ordre public». Depuis le saccage des infrastructures universitaires, les cours se poursuivaient en ligne.

La réouverture complète des campus réclamée

Après une réunion tenue, hier vendredi, le Conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a décidé de rouvrir l’université. Mais sans le campus social, saccagé, lors des violentes manifestations survenues dans la capitale sénégalaise. Pourtant, le collectif des amicales des étudiants de cette université n’a, de cesse, réclamé la réouverture complète des campus. Ce qui, selon lui, permettra aux étudiants de reprendre normalement les cours.

Modou Diagne, président de la Faculté des sciences juridiques et politiques, est monté au créneau. «Nous appelons l’État et les autorités académiques à rouvrir les deux campus (social et pédagogique) afin d’assurer la continuité des études. A l’issue de ce conseil, l’université doit rouvrir ses portes, à partir de lundi prochain», a lancé l’étudiant, non sans alerter.

«L’État doit prendre toutes ses responsabilité»

«Il est impensable que les autorités universitaires décident d’ouvrir seulement le campus pédagogique sans l’ouverture préalable du campus social, dans la mesure où la moitié des étudiants loge dans les pavillons universitaires», a dit l’étudiant. Même son de cloche chez Abdou Faye, étudiant en droit. «Nous venons de régions lointaines. Si le campus social n’est pas ouvert, comment allons-nous faire pour nous restaurer ? Où allons-nous dormir ?», demande-t-il, l’air inquiet.

Pour Fatima Ndiaye, étudiante en Lettres, «l’État doit prendre toutes ses responsabilités. On ne peut pas ouvrir le campus pédagogique et laisser de côté le campus social. Quand des gens étudient, il leur faut bien un endroit où manger et où dormir. Donc, on ne peut pas admettre que les choses soient faites dans la demi-mesure. Cela risque d’avoir de graves incidences sur la capacité de réussite des uns et des autres», déplore-t-elle.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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