Au Maroc, les taxis de Casablanca exigent une augmentation des tarifs


Lecture 3 min.
Taxi de Casablanca
Taxi de Casablanca

Lors d’une manifestation à Casablanca, les chauffeurs et propriétaires de taxis ont exprimé leur mécontentement face aux tarifs actuels qu’ils jugent inadaptés à leurs besoins. Ils ont également dénoncé le retard des subventions qui leur sont dues et mis en avant la concurrence déloyale des autres modes de transport.

Ces professionnels estiment que les prix appliqués depuis plus de 20 ans pour le transport entre les différents quartiers de la ville ne sont plus en adéquation avec la réalité économique, notamment avec l’augmentation continue des prix du carburant et la forte concurrence des services de transport via des applications mobiles.

Des paiements souvent différés jusqu’à cinq mois

Les chauffeurs et propriétaires de taxis réclament une révision des tarifs en fonction des compteurs, afin de pouvoir travailler dans des conditions plus favorables. Ils dénoncent également un retard important dans le versement des subventions. D’après certains, ces paiements peuvent être différés jusqu’à cinq mois.

Ce retard les place dans une situation difficile, d’autant plus qu’ils doivent faire face à la hausse du coût de la vie. L’état dégradé des infrastructures, qui entraîne des coûts de réparation élevés pour les taxis, est une autre difficulté supplémentaire qui pèse lourdement sur leur budget quotidien.

Grèves récurrente des taxis au Maroc

Cette situation n’est pas la première fois que les taxis marocains se retrouvent en conflit avec les autorités et les politiques de transport. Par le passé, des grèves ont éclaté à plusieurs reprises pour dénoncer des conditions de travail difficiles. En 2015, une grande grève avait eu lieu dans plusieurs grandes villes marocaines, notamment à Casablanca et à Rabat.

Le mouvement d’humeur avait été initié pour protester contre la baisse des tarifs et la mauvaise gestion des subventions. Plus récemment, en 2019, des chauffeurs de taxis avaient cessé le travail pour revendiquer l’instauration de nouveaux tarifs et une meilleure régulation du secteur, en réponse à l’émergence des applications de transport qui, selon eux, faisaient concurrence de manière déloyale.

La concurrence des autres modes de transport

Outre ces difficultés internes, les professionnels du secteur pointent du doigt la forte concurrence d’autres moyens de transport urbain tels que les bus, le tramway et le busway. Selon eux, ces alternatives mettent leur activité en péril, rendant leur situation encore plus compliquée. Pour remédier à cela, ils ont appelé les autorités locales à intégrer les taxis dans le système global de transport urbain de Casablanca.

Une mesure qui, selon eux, permettrait de mieux organiser le secteur et d’assurer une meilleure coexistence avec les autres moyens de transport.

Avatar photo
Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News