Les autorités maliennes de transition peinent à renouer le dialogue avec les partis politiques. En effet, ces derniers ont décidé de boycotter les échanges initiés par l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige). Cette décision fait suite à l’arrestation de onze de leurs camarades, le 20 juin dernier.
Retour à l’ordre constitutionnel comme objectif ultime
Les partis politiques exigent la libération de leurs camarades avant toute reprise des discussions. Ils qualifient leur détention d’acte liberticide et d’obstacle à un dialogue inclusif. Ils dénoncent également la levée de la suspension de leurs activités, survenue la semaine dernière, comme une mesure insuffisante et tardive.
L’objectif des partis politiques maliens reste clair : un retour apaisé à un ordre constitutionnel. Ils estiment que les conditions ne sont actuellement pas réunies pour un dialogue constructif et exigent des gestes concrets de la part des autorités de transition. Le boycott des partis politiques fragilise davantage la situation politique au Mali. Le dialogue semble rompu et la perspective d’une transition apaisée s’éloigne.
Des défis sécuritaires et économiques
L’Aige, pour l’instant, n’a fait aucune déclaration officielle suite à la rencontre du 15 juillet. Son silence suscite des interrogations sur l’avenir du dialogue politique au Mali. Le pays est en proie à une nouvelle crise politique. Les partis politiques, regroupés au sein de la Déclaration du 31 mars, ont décidé de boycotter tout échange avec les autorités de transition.
Les autorités avaient levé, la semaine dernière, la suspension des activités politiques des partis et associations, en vigueur depuis avril. Cette mesure a été jugée insuffisante par les partis politiques qui la qualifient de « manœuvre dilatoire ». Le boycott des partis politiques et l’impasse dans le dialogue politique compliquent la transition, déjà marquée par des défis sécuritaires et économiques.