Les corps des six victimes de la région de Québec qui ont péri dans l’attentat de vendredi dernier au Burkina Faso devraient être rapatriés mardi.
Le Canada s’apprête à vivre son deuil. En ce sens que les corps des six victimes de la région de Québec qui ont péri dans l’attentat du vendredi 15 janvier dernier au Burkina Faso devraient être rapatriés mardi. C’est ce qu’a indiqué Frédéric Carrier, qui a perdu son père et sa sœur dans la tragédie, précisant que « les craintes qu’on avait c’est qu’il y ait une enquête et que les corps soient pris là-bas pendant des mois, on pensait au pire, mais non, ils ne sont pas retenus ».
Les familles des victimes avaient hâte d’entrer en possession des corps et le rapatriement est un soulagement. Parallèlement, il représente une nouvelle épreuve pour la famille déjà éprouvée. « C’est ce que j’appréhende, une fois qu’ils les corps sont là, on rembarque dans le deuil, mais il faut le faire. Il faut passer par là ». La famille Carrier doit d’ailleurs se réunir dimanche afin de planifier les funérailles et discuter de la manière dont elles se dérouleront. Les certificats de décès sont prêts et les corps seront embaumés au Burkina Faso avant d’être rapatriés.
Une cinquantaine de personnes, principalement des Burkinabés, ont défilé dans les rues de Montréal, samedi, pour rendre hommage aux victimes de l’attentat qui a fait 30 morts. Au passage, Frédéric Carrier précise que la famille apprécie les efforts du gouvernement du Québec qui a proposé de tout prendre en charge à l’arrivée des corps.