Un attentat à l’explosif a eu lieu dans un bar de la ville de Bamenda, au Cameroun, faisant deux morts et une quarantaine de blessés.
Selon les autorités camerounaises, l’explosion s’est produite vers 20h00 dans un bar situé dans le quartier de Nkwen. Un engin explosif artisanal aurait été déposé dans le bar avant de détoner, causant d’importants dégâts et des blessures graves aux personnes présentes. Deux personnes sont décédées sur place, tandis qu’une quarantaine d’autres ont été blessées, dont certaines grièvement. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de la région.
L’armée à la traque des auteurs de l’attentat
L’attentat n’a pas encore été revendiqué, mais les soupçons se portent sur les séparatistes anglophones qui luttent contre le gouvernement camerounais depuis plusieurs années. La région du Nord-Ouest, où se trouve Bamenda, est l’un des principaux foyers du conflit. Cet attentat est un nouvel épisode de la violence qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun.
Le conflit a déjà fait des milliers de morts et de déplacés. Les séparatistes anglophones accusent le gouvernement francophone de marginaliser leur communauté et réclament l’indépendance. Le gouvernement camerounais a condamné l’attentat et a promis de tout mettre en œuvre pour retrouver les auteurs. Les forces de sécurité ont été déployées dans la région pour traquer les responsables et prévenir de nouvelles attaques.
Conflit entre le gouvernement et les séparatistes
La communauté internationale a également condamné l’attentat et a appelé toutes les parties au dialogue pour trouver une solution pacifique au conflit. De récentes attaques ont meurtri le Cameroun. Le 24 mai 2024, une attaque perpétrée par des séparatistes anglophones a fait au moins 23 morts et plusieurs maisons brûlées dans le village d’Egbekaw, dans la région du Sud-Ouest.
Le 18 mai 2024, une attaque à moto a eu lieu dans la commune de Bamenyam, dans la région de l’Ouest, faisant 9 morts. L’attaque n’a pas été revendiquée, mais les autorités pointent du doigt les séparatistes anglophones. Ces attaques témoignent des violences qui sévissent au Cameroun depuis plusieurs années, en particulier dans les régions anglophones où le conflit entre le gouvernement et les séparatistes s’intensifie.