Quelques heures après l’explosion d’un bus de la garde présidentielle en Tunisie, le Président Beji Caïd Essebsi a décrété, ce mardi, l’état d’urgence et un couvre-feu sur le Grand Tunis.
Un nouvel attentat a frappé la Tunisie ce mardi. Une bombe visant un bus de la sécurité présidentielle a explosé, tuant selon un bilan encore provisoire quatorze personnes, selon le site d’information Al Arabiya. Face à ce nouvel acte vraisemblablement terroriste, le Président tunisien Béji Caïd Essebsi a décrété, dans la soirée, l’état d’urgence ainsi qu’un couvre-feu sur le Grand Tunis.
Dans une interview à la télévision nationale, Béji Caïd Essebsi a déclaré : « au vu de cet événement douloureux, de cette grande tragédie (…), je proclame l’état d’urgence pour 30 jours aux termes de la loi et un couvre-feu dans le Grand Tunis, à partir de 21H00 jusqu’à 05h00 du matin ». Par ailleurs, le porte-parole de la Présidence, Moez Sinaoui, a précisé que le couvre-feu serait en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
Ce mardi après-midi, une explosion a eu lieu près de l’avenue Mohammed V, une rue très fréquentée, visant un bus transportant des agents de la garde présidentielle. Pour le gouvernement tunisien, « l’explosion est un acte terroriste. Il y a 12 martyrs et 17 blessés ».
Depuis mars dernier, la Tunisie fait face à des attaques terroristes dont celle du musée Bardo à Tunis qui a coûté la vie à 22 personnes et celle de Sousse, en juin dernier, où 38 touristes ont perdu la vie. Des attaques qui avaient déjà contraint le Président tunisien à décréter l’état d’urgence pour plusieurs mois.
La Tunisie qui venait à peine de se relever de ces attaques replonge dans un climat politico-social tendu, un mois après la remise du Prix Nobel de la Paix à l’Union Générale Tunisienne du Travail.