Le parquet de Paris a ordonné, ce mardi, l’ouverture d’une information judiciaire pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, à la suite du meurtre d’un chef d’entreprise et de l’attaque d’un site de gaz industriels, le 26 juin dernier, à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère (France). Par ailleurs, le procureur a requis le placement en détention provisoire de l’auteur de l’attentat, le Français d’origine marocaine Yassin Salhi.
Quatre jours après l’attentat meurtrier en Isère, département français, qui a coûté la vie à un homme qui a été décapité, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, ce mardi 30 juin 2015. Par ailleurs, l’auteur des faits, Yassin ,a été placé en détention provisoire après s’être présenté à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen.
« Un acte terroriste »
Selon le procureur de Paris, François Molins , « l’attentat commis par Yassin Salhi est bien de nature terroriste et correspond très exactement aux mots d’ordre de Daesh ». Pour justifier ses propos, il s’appuie sur l’envoi des photos de la victime décapitée ainsi que la tentative d’explosion de l’usine chimique. « Cela ressemble à une opération martyre », a t-il précisé. Les propos du procureur vont à l’encontre de celles de Yassin Salhi qui, depuis le départ, déclare agir par motivation personnelle à la suite d’un différend avec son employeur.
En outre, d’après la sœur de Yassin Sahli, ce dernier se serait rendu en Syrie, en 2009, avec son épouse et ses enfants. De plus, François Molins affirme avoir saisi un téléphone appartenant à la famille de Sébastien Younès V, un Français parti en Syrie que Yassin Salhi connaissait et à qui il a envoyé la photo de la victime.
Pour l’heure, Yassin Salhi est certes considéré comme un djihadiste mais pas comme un « donneur d’ordre ». Affaire à suivre.