L’attentat perpétré à Nice, le 14 juillet 2016, et qui a coûté la vie à quelque 84 personnes, a ému le monde entier, notamment en Afrique où la mort du petit Kylian a fait beaucoup de peine.
A Dakar,
Jeudi 14 juillet 2016 au soir, la mort frappait de plein fouet en France, précisément à Nice, lorsque Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a foncé, au volant d’un camion, sur la foule réunie sur la Promenade des Anglais, pour le plaisir d’admirer le feu d’artifice.
Parmi les personnes qui ont péri dans ce drame, le petit Kylian Mejri, 4 ans. Son père, un Niçois de 39 ans, avait témoigné sur toutes les télévisions françaises, la photo de son fils à la main. Désemparé, Tahar Mejri disait avoir perdu sa femme le soir du drame, tuée par le camion. Il avait retrouvé la trottinette de son fils sur place. « J’ai appelé partout, les commissariats, les hôpitaux, sur Facebook, j’ai pas trouvé mon fils. Ça fait 48 heures que je cherche. Ma femme est morte, mon fils, il est où? », avait-il lancé. Son fils aussi est mort. Une douleur atroce a saisi l’homme à l’annonce du décès de son fils. A l’autre bout du monde, sa douleur est partagée, notamment en Afrique.
Au Mali, Aminata Diakité, une commerçante de 30 ans, n’en revient toujours pas. Elle confie avoir « frissonné lorsque j’ai appris le décès de ce petit. Certes, j’ai été heurtée d’apprendre ce drame qui a fait 84 morts. toutes ces personnes mortes me font terriblement mal, surtout la façon dont elles sont toutes mortes, mais j’avoue que le décès du petit Kylian me touche profondément. Un innocent comme lui… mourir de la sorte ».
En Côte d’Ivoire, Francis Ambavi, d’origine béninoise, dit sa consternation face à un tel drame. « Tuer des gens de la sorte, il faut vraiment être un sadique pour le faire. Il suffit de s’imaginer les faits pour avoir froid dans le dos. 84 âmes mortes de la sorte. C’est triste et très amer pour le monde entier. Je pense certes à toutes ces personnes tuées, mais particulièrement à ce petit de 4 ans qui est mort si jeune. Je vois les choses comme si c’était mon propre fils ou mon neveu qui avait subi ce sort tragique ».
Au Sénégal, Amadou Diop ne cache pas son amertume. « Sans doute c’est parce que j’ai collé une image à ce nom que je n’arrive pas à me remettre de cette mort tragique du petit Kylian lors de cet attentat cruel à Nice. Quand je revois ce visage joyeux, radieux, plein d’espoir et d’avenir et me dire que ce petit est mort. Difficile de l’admettre. La France ne mérite pas ça. Les Français ne méritent pas ça. Aucun être au monde ne mérite de mourir de la sorte. Il a même tué son frère Tunisien, ses frères et sœurs Français, Américains, Africains… Car dans ce monde, nous sommes tous des frères et sœurs. Nous ne devons pas nous entretuer de la sorte. Plus jamais ça ! »