Deux hommes de nationalité tunisienne ont été mis en examen à Paris et placés en détention provisoire, ce jour. Ils sont soupçonnés de complicité avec l’auteur de l’attentat qui a fait deux morts à Bruxelles, le 16 octobre.
Les deux hommes ont été présentés, lundi 23 octobre, à un juge d’instruction parisien. Domiciliés en région parisienne, ils étaient soupçonnés d’avoir des liens étroits avec l’auteur de l’attentat » commis le 16 octobre à Bruxelles. Dès lundi, le Parquet national antiterroriste (PNAT) avait requis leur placement en garde à vue. Et ce mardi, ils ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien.
« Susceptibles d’être en lien avec l’auteur de l’attentat »
Tout a commencé lorsque deux Suédois ont été tués en Belgique. L’auteur du crime, Abdesalem Lassoued, est un Tunisien radicalisé de 45 ans. Il a attenté à la vie des deux Suédois venus soutenir leur équipe nationale de football. L’assaillant a été abattu par la police belge, au lendemain de son crime. Le meurtrier était visé par une demande d’extradition de la Tunisie, depuis plus d’un an.
A la suite d’informations « transmises par les autorités judiciaires belges », une enquête est ouverte à Paris, le 17 octobre. Et jeudi 19 octobre, quatre personnes « susceptibles d’être en lien avec l’auteur de l’attentat » avaient été arrêtées. Des interpellations en Loire-Atlantique, en Maine-et-Loire et en région parisienne, selon les précisions du PNAT.
Deux Tunisiens mis en examen à Paris
Sur les quatre interpellés, seuls deux ont été présentés à un juge d’instruction, hier lundi. Le maître des poursuites ayant décidé de libérer les deux autres gardés à vue. Les deux prévenus, des Tunisiens, sont âgés d’une quarantaine et d’une cinquantaine d’années. Ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils répondent en outre des accusations de complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Ce qui justifie leur placement en détention provisoire.
L’homme âgé d’une quarantaine d’années vit en France, depuis près de vingt ans. Son avocat clame son innocence, assurant que son client « conteste formellement les accusations ». Selon Me Souleymen Rakrouki, « il n’a rien à voir de près ou de loin avec l’attentat ». La robe noire insiste que son client « est un ami qu’il connaissait depuis longtemps, dont il n’avait pas vu signe de radicalisation. Jamais il n’aurait pu imaginer un tel passage à l’acte ».
L’Europe sous le coup de menaces terroristes
Selon les informations du parquet national antiterroriste (PNAT), les deux hommes étaient en lien avec Abdesalem Lassoued, depuis plusieurs mois. Ils lui auraient fourni une arme à feu, ainsi que des informations sur la ville de Bruxelles. L’enquête sur les attentats de Bruxelles est toujours en cours. Les autorités françaises et belges travaillent en étroite collaboration pour identifier et traduire en justice tous ceux qui sont impliqués dans cet attentat.
La mise en examen de ces deux hommes est une nouvelle preuve de la menace terroriste qui pèse sur l’Europe. Elle montre que les terroristes sont capables de recruter des éléments dans différents pays, y compris en France. Cette affaire soulève également des questions sur la surveillance des réseaux terroristes. Reste à savoir si les autorités françaises et belges ont suffisamment œuvré pour prévenir cet attentat.