Un quartier touristique du Caire (Egypte) a été frappé jeudi soir par un attentat, probablement suicide. Au moins trois personnes ont trouvé la mort et plus de 18 autres ont été blessés par l’explosion. L’acte terroriste, qui n’a pas encore été revendiqué, intervient sept mois après la triple attaque anti-israélienne coordonnée où 34 touristes avaient été tués.
Au moins trois morts et 17 blessés : c’est le bilan provisoire de l’attentat à la bombe, probablement suicide, qui a eu lieu jeudi soir dans un des grands quartiers touristique du vieux Caire. L’attaque n’a pas encore été revendiquée. Elle intervient sept mois après l’attentat anti-israélien qui avait tué 34 touristes et frappe en plein cœur l’économie nationale dont le tourisme représente un des mailons forts.
Il était 17h45, heure locale, quand une motocyclette piégée a explosé devant un bâtiment de la rue Gawhar Ak Qaed près du marché Khan al-Khalili dans le vieux Caire. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’explosion contenait « une charge préparée de façon basique contenant de la poudre et des clous », a expliqué Magdi Radi, le porte-parole du cabinet du ministère de l’Intérieur. Selon des témoins, l’explosion aurait creusé un cratère de deux mètres de diamètre et d’un mètre de profondeur, rapporte l’AFP.
Le tourisme égyptien en otage
Trois touristes, une Française et deux Américains – dont un à l’hôpital des suites de ses blessures – ont péri dans l’attaque. Les témoins font, par ailleurs, état de deux autres victimes égyptiennes. Dix-huit personnes (4 Français, 2 Américains, 1 Italien, 1 Turc et 9 Egyptiens), blessées dans l’attentat, avaient été transportées à l’hôpital de Al-Hussein. Deux étaient dans un état grave, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Un des deux est mort dans la nuit de jeudi à vendredi. « Il est probable que [l’un des neuf Egyptiens], qui n’a pas encore été identifié soit la source de l’explosion », a révélé le porte-parole du ministère. De nombreux officiels, dont le ministre de l’Intérieur Habib Al-Adli, se sont rendus sur place où un cordon de sécurité de 200 mètres a été dressé pour éloigner les curieux et la presse.
Dans ce quartier, fortement touristique, les commerçants se refusent à tous commentaires. Signe, sans doute, d’une consternation silencieuse. Car les répercussions économiques risquent d’être dramatique. Non seulement pour eux, mais également pour tous le pays. Comme elles l’avaient été après le massacre de Louxor (Sud de l’Egypte), le 17 novembre 1997, où 58 touristes avaient été tués, et le triple attentat anti-israélien du 7 octobre dernier sur des lieux de villégiature (station balnéaire de Taba, à l’Est du Sinaï) qui avait fait 34 morts.