Ce dimanche aux alentours de 12h30mn, de nouvelles attaques contre les forces armées maliennes ont été enregistrées au centre du pays. Le bilan fait état de cinq morts parmi les soldats et divers dégâts matériels enregistrés.
Depuis le début de l’année, le centre du Mali est le siège d’attaques menées par des djihadistes. Hier dimanche 2 août, les Forces armées maliennes (FAMa) ont fait savoir que cinq soldats avaient perdu la vie dans une attaque contre un convoi militaire sur le trajet situé entre Goma-Coura et Diabaly. Cinq autres ont en outre été blessés. L’armée a donné plus de précisions relatives à cette attaque sur Twitter: « Au cours de cette attaque, les #FAMa ont enregistré un bilan provisoire de 5 morts, 5 blessés et des véhicules détruits. Côté ennemi, aucun bilan n’est encore disponible. Un renfort y a été dépêché. Les fouilles sont toujours en cours ».
Le Mali, cible favorite des djihadistes ?
C’est la question qu’on est en droit de se poser au vu de la situation actuelle. Plus tôt en début d’année, le 26 janvier notamment, c’est le camp de Sokolo, lui aussi situé dans le centre du pays, qui faisait l’objet d’une attaque terroriste. Elle avait alors été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste majeure du Sahel liée à Al-Qaïda. Le bilan à l’époque était d’une vingtaine de soldats tués. Depuis 2015, le centre du pays est le théâtre d’affrontements, surtout avec l’éclosion d’un groupe djihadiste mené par Amadou Koufa, le prédicateur peulh.
Un caillou dans la chaussure d’IBK
Le Mali n’est pas le seul pays concerné par ces actes de violence. Ils se sont également propagés au Niger et au Burkina Faso. Cette attaque intervient alors que la situation générale au Mali est plus que préoccupante. D’ailleurs, la CEDEAO tente autant que faire se peut, d’apaiser les tensions. Rappelons qu’en juin, Abdel Kader Maïga, membre du M5-RFP, fustigeait déjà l’incapacité du Président malien à sécuriser son pays. Alors que les manifestants appelaient de leurs vœux la démission d’IBK, cette nouvelle attaque pourrait une fois encore, les encourager à maintenir cette position alors même que la CEDEAO avait complètement exclu cette éventualité.