Attaque terroriste repoussée dans le Nord-Bénin : deux assaillants abattus, deux autres en fuite


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Le général Fructueux Gbaguidi, chef d'état-major de l'armée béninoise
Le général Fructueux Gbaguidi, chef d'état-major de l'armée béninoise

Une attaque d’individus armés non identifiés contre le commissariat de Firou dans la commune de Kérou au Bénin a été repoussée aux premières heures de ce samedi 14 décembre 2024. Deux assaillants ont perdu la vie dans les échanges de tirs.

Le commissariat de Firou, localité située dans la commune de Kérou au nord-ouest du Bénin, a été la cible d’une attaque perpétrée cette nuit par des individus armés non identifiés, selon une information rapportée par le site d’information Banouto.bj. La réaction énergique des policiers appuyés par un détachement des Forces de défense et de sécurité a permis de mettre en déroute les assaillants dont deux ont été abattus. Deux autres ont réussi à profiter de l’obscurité pour s’évaporer dans la nature. Un fusil AKM ainsi qu’une importante quantité de munitions ont été saisis. Du côté des forces béninoises, aucun blessé n’a été signalé.

Kérou, une commune située dans la zone rouge menacée par le terrorisme

La commune de Kérou n’est pas à sa première attaque par des individus armés. Dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 mai 2023, l’arrondissement de Kaobagou situé dans la commune a vécu une tragédie avec la mise à mort d’une douzaine de personnes égorgées par des individus armés. Aux morts se sont ajoutés des disparus. La tragédie avait suscité un tel émoi dans le pays que des sanctions avaient été prises à l’égard de certains responsables de la police et des Forces de défense et de sécurité.

La première personne sanctionnée est le commissaire de Kaobagou relevé de ses fonctions dès le mercredi 3 mai 2023. S’en est suivi le limogeage du chef du détachement militaire de Kaobagou. D’une façon générale, s’il est vrai que la menace djihadiste pèse sur certaines communes du Bénin septentrional parmi lesquelles la commune de Kérou, il sied de reconnaître également les efforts déployés par les Forces de défense et de sécurité pour traquer les individus armés non identifiés dans cette guerre asymétrique. C’est d’ailleurs cette détermination qui justifie le sort infligés par les forces béninoises aux auteurs de l’attaque de cette nuit.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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