La guerre au Mali a pour première conséquence en Algérie l’attaque terroriste perpétrée contre une base-vie de British Petroleum et de la compagnie pétrolière Sonatrach dans le sud du pays. Quarante et une personnes seraient retenues en otage.
(De notre correspondant)
Tout ce qui se disait autour des probables conséquences pouvant découler de la guerre au Mali est arrivé ce mercredi aux environs de 2 heures du matin. Une attaque terroriste a visé une base-vie de British Petroleum et de la compagnie pétrolière Sonatrach à Tigantourine, à proximité d’In Amenas, dans le sud du pays a fait deux morts, un Algérien et un Britannique. Selon un porte-parole du groupe islamiste non identifié, cité par deux sites d’informations mauritaniens, Agence Nouakchott information et Sahara Medias, « quarante et un occidentaux, dont sept américains, des Français, des Britanniques et des Japonnais » seraient retenus en otage suite à l’attaque. Cinq d’entre eux seraient retenus dans l’usine alors que les trente-six autres « se trouvent sur un site d’hébergement ».
L’évacuation des travailleurs étrangers vers des zones sécurisées était prise comme mesure immédiate alors que les vols de Jet Air, qui assure la liaison Hassi Messaoud – Londres et d’autres bases-vie au sud, seraient annulés en attendant de prendre des mesures plus adéquates. Cette attaque, la première du genre contre une base pétrolière du sud du pays intervient six jours après l’entrée en action des forces française au nord du Mali.
Cette base-vie, située à 120 km de la ville d’In Aménas, dans la wilaya d’Illizi, jouit d’un système de surveillance et d’une sécurité appropriée. Les autorités civiles et militaires algériennes ont décidé de redoubler leur vigilance alors que les frontières du pays avec ses voisins du sud et de l’est font l’objet d’une sécurisation exceptionnelle aux fins d’éviter l’infiltration des groupes terroristes armés sur le territoire algérien.
Cette attaque sent le « parfum » de représailles contre la mise hors d’état de nuire d’un groupe terroriste à Meskeline, à 300 km au Sud-est de la ville de Djanet, près de la zone frontalière entre l’Algérie, le Niger et la Libye par les services de sécurités algériens.