Des ressortissants chinois ont été tués ou portés disparus lors d’une attaque rebelle contre une mine d’or dans la province de l’Ituri, en République Démocratique du Congo (RDC). La Chine a condamné cette attaque et a exhorté les autorités congolaises à traduire les auteurs en justice.
L’attaque, menée par des miliciens du groupe CODECO, a eu lieu mercredi soir. Le bilan exact des victimes n’est pas encore connu, mais des sources locales font état de plusieurs morts et disparus parmi les ressortissants chinois. La Chine a fermement condamné cette attaque et a appelé à une enquête approfondie.
Traduire en justice les auteurs de ces crimes
« Nous demandons à la RDC de traquer les auteurs de ces actes et de les traduire en justice dans les plus brefs délais », a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning. Pékin a également réitéré son appel à la prudence aux ressortissants chinois présents en RDC.
« Nous rappelons une fois de plus à nos compatriotes chinois de suivre de près les alertes de sécurité du ministère des Affaires étrangères et d’agir en conséquence, de ne pas voyager dans des zones à haut risque et de quitter ces zones le plus rapidement possible s’ils s’y trouvent déjà », a déclaré Mme Mao.
Enlèvements de personnes contre rançon
Cette attaque meurtrière met en évidence les risques auxquels sont confrontés les travailleurs étrangers en RDC, en particulier dans les zones en proie à l’instabilité et à la violence. Les groupes rebelles de la région n’hésitent pas à s’attaquer aux mines d’or et aux convois humanitaires pour piller des ressources précieuses et enlever des personnes contre rançon.
Les attaques contre des ressortissants chinois en République Démocratique du Congo (RDC) ne sont malheureusement pas rares. Ces violences, souvent perpétrées par des groupes armés locaux, ont lieu principalement dans les provinces orientales du pays, riches en ressources naturelles. Par exemple, en 2008, un groupe d’hommes armés a attaqué un camp de travailleurs chinois dans la province du Katanga, tuant six personnes.
Attaques récurrentes contres des ressortissants chinois
En 2012, des rebelles Maï-Maï attaquent une mine d’or exploitée par des Chinois dans la province du Nord-Kivu, tuant 39 personnes. En 2016, des miliciens CODECO s’en prennent à un convoi de véhicules chinois dans la province de l’Ituri, tuant 11 personnes. En 2017, des rebelles ADF tuent 14 personnes dans l’attaque d’une mine d’or chinoise dans la province du Nord-Kivu.
Une autre attaque de miliciens Banyamulenge, en 2019, contre un camp de travailleurs chinois dans la province du Sud-Kivu, fait 37 morts. En 2020, ce sont des rebelles ADF qui attaquent un convoi de véhicules chinois dans la province du Nord-Kivu. Un assaut qui a coûté la vie à 27 personnes. En 2021, des miliciens CODECO attaquent une mine d’or chinoise dans la province de l’Ituri, faisant 10 morts.
Instabilité et de la violence dans l’Est de la RDC
En 2022, une autre attaque des rebelles ADF visant une mine d’or chinoise dans la province du Nord-Kivu, fait 16 morts. Et la dernière attaque en date remonte à 2023, lorsque des miliciens CODECO s’en prennent à une mine d’or chinoise dans la province de l’Ituri. Cette attaque a coûté la vie à 6 ressortissants chinois et 3 soldats congolais.
En plus des attaques mentionnées ci-dessus, il y a eu de nombreuses autres aggressions contre des ressortissants chinois en RDC. Le gouvernement congolais a déployé des forces de sécurité dans les zones où les attaques sont les plus fréquentes. Ces attaques contre des ressortissants chinois mettent à nu l’instabilité et de la violence qui règnent dans l’Est de la RDC.