Après l’attaque du 23 mars 2019 qui avait fait 160 morts, le village malien d’Ogossagou a encore été la cible de la furie d’une bande armée. Ce qui s’est traduit par un véritable massacre qui a fait 21 morts, selon le gouvernement .
Dans la nuit du jeudi au vendredi 14 février 2020, le village malien d’Ogossagou, situé dans le centre du pays, non loin de la frontière avec le Burkina Faso, a encore été le théâtre d’une attaque meurtrière, qui a fait 21 morts, tous des civils. C’est ce que rapportent divers médias internationaux, confirmés par le gouvernement malien. Outre les morts, une bonne partie du village a été incendiée, du bétail emporté, de denrées alimentaires détruites.
C’est une trentaine d’hommes armés qui ont investi le village, pour opérer ce véritable carnage. Selon différents témoins, cette attaque meurtrière est intervenue quelques heures seulement après le retrait des Forces Armées Maliennes (FAMA) de la zone. Le 23 mars 2019, ce même village avait été la cible d’une attaque qui avait occasionné 160 morts. Cette région du Mali subit la foudre de la spirale de la violence depuis 2015 et attribuée aux chasseurs dogons.
Cet évènement d’Ogossagou est intervenu au moment où le Président Ibrahim Boubacar Keïta a posé un acte allant dans le sens de dialoguer avec les groupes djihadistes. Il s’y ajoute la mesure de redéploiement des Forces Armées Maliennes (FAMA) à Kidal, dans le nord du pays, pour rétablir la souveraineté de l’Etat. Et le tout, dans un contexte marqué par l’accroissement des effectifs de la force Barkhane, passant de 4 500 à 5 100 hommes, avec des opérations notamment dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et Niger.