De Paris à Washington, les condamnations se sont multipliées après l’attaque au musée Bardo, qui a fait 22 morts, dont 20 touristes.
Le monde entier tente de consoler la Tunisie, lui signifiant son soutien, après la terrible attaque au musée Bardo, qui a fait 22 morts, dont 20 touristes et 42 blessés. Paris, Washington, Bruxelles, Londres, partout dans le monde, on dénonce l’attaque terroriste meurtrière dont a été victime la Tunisie. Washington, par la voix du secrétaire d’Etat américain John Kerry, a condamné « avec la plus grande fermeté l’attaque terroriste meurtrière de Tunis », saluant « la réponse rapide des autorités tunisiennes face à la violence gratuite », soulignant que « les Etats-Unis continuent de soutenir le gouvernement tunisien dans ses efforts pour faire avancer une Tunisie sûre, prospère et démocratique ».
Le Président français François Hollande, qui a annoncé la mort de deux citoyens français et sept blessés dans l’attaque, a indiqué qu’il avait « immédiatement appelé le Président tunisien pour lui exprimer sa solidarité et son soutien dans cette épreuve », soulignant qu’il pensait « aux Tunisiens qui accueillent déjà beaucoup de réfugiés et qui ont réussi une transition démocratique exceptionnelle, au pays du printemps arabe ». Pour le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, « le terrorisme touche aujourd’hui, et ce n’est pas un hasard, un pays qui représente l’espoir dans le monde arabe. L’espoir de paix, l’espoir de stabilité, l’espoir de démocratie. Cet espoir doit vivre ».
En Italie, pays dont trois ressortissants ont été tués et six autres blessés, le chef du gouvernement Matteo Renzi a affirmé que « là où l’on cherche à attaquer les institutions démocratiques, la culture, la modération qui caractérisent le gouvernement tunisien, d’une certaine manière, on frappe chacun de nous » . Le Japon, qui a confirmé la mort d’au moins trois de ses ressortissants dans l’attentat, a exprimé son indignation. « Nous ne pouvons admettre un tel acte ignoble et continuerons de combattre le terrorisme en coopération avec la communauté internationale », a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe.
L’UE déterminée à accompagner la transition démocratique
La Colombie, dont deux ressortissants ont été tués, a exprimé « sa condamnation la plus catégorique à l’encontre des actes terroristes », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le Maroc a aussi fermement dénoncé « cet acte terroriste abject, qui vise à porter atteinte au modèle démocratique de la Tunisie et à l’économie de ce pays, en attentant au secteur du tourisme », a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères. Selon lui, « Rabat soutient les efforts de la Tunisie pour l’éradication des phénomènes de l’extrémisme et du terrorisme, étrangers à la culture de la société tunisienne, imprégnée des valeurs de modération et de la culture de la paix et de la tolérance ».
Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a également condamné le plus fermement possible cet « acte lamentable ». Même son de cloche pour le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, affirmant que « L’OTAN continuera à travailler avec la Tunisie et avec ses partenaires du Dialogue Méditerranéen dans la lutte contre le terrorisme ».
De son côté, la chef de la diplomatie de l’Union Européenne, Federica Mogherini, a souligné que « les organisations terroristes visent une fois de plus les pays et peuples de la région méditerranéenne », assurant que « cela renforce notre détermination à coopérer plus étroitement avec nos partenaires pour faire face à la menace terroriste ». L’Union Européenne est par « ailleurs déterminée à faire en sorte que la transition démocratique et les réformes économiques bénéficient aux Tunisiens, à commencer par les jeunes », a-t-elle ajouté.