Alors que le dernier bilan donné par les autorités kényanes dans l’attaque du centre commercial Westgate est de 67 morts, de nouveaux cadavres ont été sortis des décombres. Certains corps, très abîmés, ne sont même pas reconnaissables.
Nairobi n’a pas fini de compter ses morts. Les autorités kényanes qui ont jusqu’ici indiqué que le drame de la capitale kényane avait fait 67 morts vont devoir revoir leur bilan à la hausse. Plusieurs cadavres, dont ceux de deux soldats kényans, ont en effet été sortis des décombres du centre commercial Westgate, ont annoncé, ce mercredi, les responsables de sécurité. Ce lieu huppé a été attaqué par un commando d’une quinzaine de personnes, lié aux insurgés somaliens shebabs.
Certains corps « ne sont pas reconnaissables », selon les responsables de la sécurité, qui précisent que des analyses ADN seraient nécessaires pour les identifier. Certains cadavres sont « même très abîmés. Parmi ces corps, figurent ceux de deux soldats tués dans les affrontements dans le centre commercial », ont-ils précisé. Les autorités ont également souligné que des fragments de corps pouvant être ceux de quelque neuf personnes, ont été récupérés lundi et mardi dans les décombres passés au peigne fin par les enquêteurs kényans et étrangers venus les aider.
Un bilan qui devrait s’alourdir
Les experts qui fouillent le centre commercial de fond en comble à la recherche de nouveaux corps ou d’explosifs qui auraient été posés par les terroristes ont également souligné la difficulté de leur tâche. « Les conditions d’action dans le centre commercial sont assez difficiles, il y a un empilement de béton, de voitures etc. Il y a certainement beaucoup de corps à sortir et à identifier », d’après cette source sécuritaire. Les découvertes macabres vont donc se poursuivre.
De son côté, la Croix-rouge a annoncé que 39 personnes victime de l’attaque de Nairobi étaient toujours portées disparues. Le bilan de la fusillade de Nairobi devrait donc, dans les jours à venir s’alourdir, remettant en question les propos des autorités kényanes qui n’ont cessé, depuis le début du drame, de sous-estimer le nombre de morts.