Selon le Département d’Etat américain, les Etats-Unis n’ont toujours aucun élément prouvant qu’Al-Qaïda est impliqué dans l’attaque du consulat américain de Benghazi, en Libye, où leur ambassadeur a péri en septembre 2012.
Washington n’a toujours aucun élément prouvant l’implication d’Al-Qaïda dans l’attaque de Banghazi où l’ambassadeur américain Chris Stevens a péri en septembre 2012. « Pour le moment, nous n’avons aucun élément montrant que le noyau dur d’Al-Qaïda a commandité ou planifié ce qui est arrivé à Benghazi », a indiqué la porte-parole du département d’Etat, Marie Harf, lors d’un point de presse.
Toutefois, « certains auteurs de l’assaut, qui a fait quatre morts dont l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye Chris Stevens, ont pu s’inspirer de l’idéologie d’Al-Qaïda », a ajouté Marie Harf, soulignant que l’enquête, menée par le FBI, « est en cours et que les assaillants étaient clairement des terroristes ». D’après elle, il faut faire « la distinction entre le réseau Al-Qaïda et d’autres milices ou groupes terroristes locaux ».
Mais selon une enquête du New York Times, publiée samedi sur son site, le réseau Al-Qaïda n’aurait pas participé directement à l’attaque, qui aurait été le fait d’assaillants locaux, dont des manifestants en colère, suite à la diffusion sur des chaînes de télévision locales d’un film islamophobe produit aux Etats-Unis. Pour l’heure, les enquêteurs regardent toujours « quel rôle exact a joué » cette vidéo dans l’attentat de Benghazi, selon Marie Harf. La porte-parole de la diplomatie américaine explique que « la vidéo a clairement été utilisée par les terroristes comme une sorte de cri de ralliement contre les Etats-Unis ».
Tant de nouvelles informations qui pourraient à nouveau créer la controverse à Washington, où l’administration de Barack Obama, alors en pleine campagne pour sa réélection, avait été accusée à plusieurs reprises par ses adversaires de couvrir ce qui s’était passé à Benghazi.
