La garde à vue du suspect de l’attaque évitée dans le Thalys, Ayoub El Khazzani, a pris fin. Il va être présenté ce mardi devant les juges antiterroristes.
Interpellé depuis sa tentative d’attaque dans le Thalys qui reliait Amsterdam aux Pays-Bas à Paris en France, le jeune suspect marocain Ayoub El Khazzani toujours en garde à vue à la direction antiterroriste de Levallois-Perret, va être présenté ce mardi devant les juges antiterroristes. Sa garde à vue s’achève ce mardi après 96 heures. Une information judiciaire devrait être ouverte par le parquet de Paris avant une éventuelle mise en examen de ce jeune Marocain de 25 ans, appréhendé par des passagers au moment où il sortait des toilettes muni d’une kalachnikov, d’un pistolet et d’un cutter. Il a été arrêté quelques temps plus tard à la gare d’Arras en France. Après son passage devant les juges antiterroristes, un magistrat spécialisé va statuer sur sa détention.
Le jeune Marocain lors de sa garde à vue a nié tout acte terroriste. Il a agi ainsi dans le but de braquer les passagers pour ensuite demander une rançon. Il aurait selon ses dires trouvé les armes dans un jardin près de la gare de Bruxelles-midi. Une version des faits qui n’a pas convaincu les enquêteurs et les trois héros américains qui ont empêché qu’un drame se produise. Ces derniers ont été décorés ce lundi de la Légion d’honneur par le Président français François Hollande pour leur courage.
Les enquêteurs vont désormais s’atteler à dresser le parcours d’Ayoub El Khazzani qui avant les faits résidait à Algesiras en Espagne. Il avait été signalé à la France par les services de renseignements espagnols en 2014 après une affaire de trafic de drogue. La France avait alors émis un signalement à son encontre.
Après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher an janvier dernier, il s’agit de la troisième attaque présumée terroriste. En avril dernier, un jeune étudiant algérien Sid Ahmed Ghlam avait été mis en examen après l’assassinat d’une jeune femme à Villejuif. Il projetait d’attaquer une église. Deux mois plus tard, Yassin Salhi décapitait son employeur dans une usine de gaz.
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