L’attaque du dépôt d’armes militaire de Yimdi, au Burkina Faso, perpétrée dans la nuit de jeudi à vendredi, est imputée à des hommes identifiés comme d’ex-éléments de la garde prétorienne du Président déchu Blaise Compaoré.
A Ouagadougou,
Dans un communiqué le Colonel Yaméogo annonce l’attaque du dépôt
d’armes militaire de Yimdi, localité située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du Burkina Faso. Une attaqué survenue dans la nuit de jeudi à vendredi, perpétrée par des hommes identifiés comme d’ex-éléments de la
garde prétorienne du Président déchu Blaise Compaoré.
« Dans la nuit du 21 au 22 janvier, aux environs de 3h du matin, une
tentative d’incursion n’ayant fait aucune victime a eu lieu au niveau du magasin d’armement de Yimdi. Les auteurs de cette tentative ont été
identifiés comme étant des éléments récalcitrants de l’ex-RSP (Régiment de sécurité présidentielle) », indique un communiqué de l’armée signé du colonel William Yaméogo, précisant que « le site est sous contrôle des Forces armées nationales et le dispositif de surveillance a été renforcé ».
Ce dépôt d’armes et de munitions de l’armée communément appelé « la
poudrière » était la chasse gardée de l’ex-garde prétorienne de Blaise
Compaoré avant son démantèlement. Un élément de l’ex-RSP y avait été
tué lors d’un affrontement entre armée loyaliste venue de l’intérieur du pays et les ex-putschistes.
« Plusieurs armes armes et munitions ont été emportées par les assaillants qui ont ligoté les éléments commis à la garde de la soute », souligne une source sécuritaire. Cette attaque vient à nouveau semer la psychose au sein de la population de la capitale burkinabè, déjà en proie à des attaques terroristes ayant fait au moins 30 morts et 52 blessés.
Fin décembre, au moins 38 soldats de l’ex-RSP et deux civils ont été écroués pour leur implication présumée dans un projet de libération du général Diendéré. Ils avaient été arrêtés au cours d’une réunion alors qu’ils
planifiaient d’attaquer des casernes et profiter du chaos ainsi créé
pour libérer les putschistes et les généraux Gilbert Diendéré et
Djibrill Bassolé, ex-chef de la diplomatie de Compaoré, également
interpellé pour complicité.
La chute de Blaise Compaoré, en octobre 2014, et surtout les
conséquences du putsch raté de septembre ont considérablement affaibli
l’armée, choyés sous Compaoré