L’Algérie accuse le Maroc d’avoir une nouvelle fois utilisé des armes de guerre sophistiquées au cours d’une attaque ayant ciblé des camionneurs algériens. Alger envisage des actions dissuasives.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé une attaque des forces armées royales contre des civils, dont des transporteurs algériens. La diplomatie algérienne, qui rappelle que les faits remontent à dimanche, emboîte le pas au journal L’Expression, qui, aussitôt après l’incident, avait chargé les autorités marocaines, plus particulièrement le roi Mohammed VI.
« L’Algérie condamne énergiquement les assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées par le Royaume du Maroc, en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région », indique le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, rendu public mardi, repris par Anadolu.
L’attaque, survenue dans la région de Ain Ben Tilli, à la frontière entre la Mauritanie et les territoires du Sahara Occidental, avait ciblé des camionneurs et des voyageurs, à bord de véhicules de tourisme. « Cet acharnement contre des civils, à travers des homicides intentionnels et prémédités, constitue une violation systémique grave du droit humanitaire international, qui doit être vigoureusement dénoncée et résolument dissuadée ».
C’est la seconde fois en quelque cinq mois que l’Algérie porte de telles accusations à l’encontre des autorités marocaines. Lors du dernier assaut imputé aux forces armées royales, trois chauffeurs de camions algériens avaient été tués, dans la localité de Bir Lahlou. Ce drame avait envenimé les relations entre l’Algérie et le Maroc au point que l’ONU avait demandé l’ouverture d’une enquête.