La police de Tanzanie, a déclaré avoir arrêté une quinzaine de personnes qui seraient les coupables des attaques à l’acide contre un prêtre catholique, vendredi dernier et des jeunes femmes britanniques en août. Les suspects seraient des extrémistes religieux.
La police de l’archipel semi-autonome tanzanien de Zanzibar a affirmé, ce lundi 16 septembre, avoir arrêté quinze personnes soupçonnées d’avoir conduit des attaques à l’acide contre un prêtre catholique vendredi dernier et deux jeunes femmes britanniques, début août. Selon des sources policières, les suspects sont liés aux extrémistes islamistes somaliens des Shebab. « Certaines sont liées au radicalisme religieux et le groupe Shebab », précise-t-on dans la police. Les inculpés n’auraient pas nié leur appartenance au groupe extrémiste, affirmant même qu’ils étaient en partance pour le jihad en Somalie.
Aux noms de quelle religion ?
Les jeunes jihadistes intégrés aux Shebab parmi lesquels certains ont été libérés sous caution, « sont suspectés d’avoir planifié les attaques contre le prêtre et les deux adolescentes Britanniques le mois dernier », a confié à la presse le chef de la police locale, Mussa Ali Mussa.
Suite aux attaques répétitives, le Président de Zanzibar, Ali Mohamed Shein, a fait appel aux habitants à qui il demande de se mobiliser pour empêcher la poursuite de ce type d’agression. Et ce lundi, c’est le chef de la police qui a annoncé le lancement d’une opération pour confisquer tout acide détenu illégalement sur l’ensemble de l’archipel.
L’acide, nouvelle arme des extrémistes
Les attaques à l’acide se sont en effet multipliées ces derniers temps dans le pays. Et tous les responsables religieux sont visés. En novembre 2012, un imam avait été attaqué avec ce produit toxique. Et trois mois plus tard, un prêtre catholique a été abattu. Ce qui a provoqué la montée des tensions religieuses dans l’archipel qui compte 35% de musulmans et entre 30 à 45% de chrétiens. Une population qui a toujours cohabité dans la fraternité, jusqu’à ces incursions des extrémistes. Ces jeunes radicaux « sont tous Tanzaniens », a précisé le chef de la police.
Plus récemment, c’est cette attaque perpétrée contre le prêtre Amselmo Mwangamba, dans les rues de Stone Town, le centre historique de Zanzibar, et patrimoine de l’Unesco, qui a provoqué l’indignation. Le père a été brûlé au visage, à la poitrine et aux bras. Quant aux jeunes Britanniques, Kati Gee et Kirstie Trup, elles ont été attaquées dans la même ville, par des fuyards en scooter.
L’enquête ouverte contre ces jeunes djihadistes devrait révéler les vrais coupables de ces attaques qui nuisent à la bonne réputation de Zanzibar en général et de la ville de Stone Town en particulier.