Athlétisme : Semenya saisit un tribunal des droits de l’Homme


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Caster Semenya
Caster Semenya

La double championne olympique d’Afrique du Sud, Caster Semenya, a intenté une action en justice devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour contester les restrictions de testostérone chez les athlètes féminines. L’athlète de 30 ans a déjà perdu deux recours judiciaires contre ces règlements du monde d’athlétisme. Elle a contesté en vain ces règles devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) et le Tribunal fédéral suisse.

En 2019, World Athletics, l’instance dirigeante mondiale du sport, a interdit à Caster Semenya et à d’autres athlètes féminines présentant des différences de développement sexuel (DSD) avec un seuil maximal de testostérone (5 nmol/L de sang), de concourir avec les femmes sur des distances allant du 400 mètres au mile (1609 m), et englobant donc le 800 mètres où la Sud-Africaine excelle.

Caster Semenya a contesté, en vain, ces règles devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) et le Tribunal fédéral suisse. L’athlète de 30 ans a déjà perdu deux recours judiciaires contre ces règlements du monde de l’athlétisme. Ses avocats ont déclaré qu’il y avait eu « violation de ses droits » et souhaitent que le tribunal des droits de l’Homme examine les règles. « La lutte continue de Semenya pour la dignité, l’égalité et les droits humains des femmes dans le sport a franchi une étape cruciale avec le dépôt d’une demande » auprès de la CEDH, ont annoncé, jeudi, ses avocats, dans un communiqué.

« Les règlements exigent que ces femmes subissent des examens physiques humiliants et invasifs suivis de procédures médicales néfastes et expérimentales si elles souhaitent concourir au niveau international dans des épreuves féminines. Dans son jugement de l’année dernière, le tribunal suisse a conclu que la décision du TAS « ne peut être contestée ». Caster demande à la Cour de constater que la Suisse a manqué à ses obligations positives de la protéger contre la violation de ses droits au titre de la Convention européenne des droits de l’Homme », ajoute le communiqué.

Caster Semenya espère que sa dernière candidature verra la Cour européenne « mettre fin aux violations des droits de l’Homme de longue date, par World Athletics, contre les athlètes féminines ». « Tout ce que nous demandons, c’est de pouvoir courir librement, une fois pour toutes, comme les femmes fortes et intrépides que nous sommes et avons toujours été », a-t-elle déclaré dans le communiqué.

Deux autres médaillées olympiques d’Afrique, Francine Niyonsaba du Burundi et Margaret Wambui du Kenya, ont révélé qu’elles étaient également frappées par les règles. Elles ont également indiqué qu’elles refuseraient de subir une intervention médicale pour réduire leur taux de testostérone. Semenya, Niyonsaba et Wambui ont terminé 1-2-3 au 800 mètres aux Jeux olympiques de Rio 2016.

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