La Camerounaise Françoise Mbango Etone a remporté, ce lundi, la médaille d’or du triple saut féminin à Athènes avec un saut à 15 mètres 30. La Russe Tatyana Lebedeva, grande favorite du tournoi ne termine qu’à la troisième place. Meilleur espoir de médaille pour le Cameroun à ces Jeux Olympiques, l’éternelle dauphine crée la surprise au cours d’une compétition où elle était vraiment un cran au dessus de tout le monde. Elle établit par ailleurs un nouveau record d’Afrique.
Une Camerounaise en or. Françoise Mbango Etone a décroché, ce lundi, la médaille du plus précieux métal en reportant le concours du triple saut féminin avec un saut à 15 mètres 30. Elle éclipse la grande favorite du tournoi, la Russe Tatyana Lebedeva qui a dû se contenter de la troisième place derrière la Grecque Hrysopiyi Devetzi médaille d’argent. L’athlète camerounaise, intouchable pendant cette finale, s’adjuge logiquement le titre de championne olympique 2004 et établit au passage un nouveau record d’Afrique.
Avec deux sauts à 15 mètres 30, Françoise Mbango Etone a répondu présent au grand rendez-vous et a prouvé qu’elle était, ce soir là, au dessus du lot. Sa première et grande rivale, qui avait la faveur de tous les pronostics, Tatyana Lebedeva, est complètement passée à côté de son concours. Elle réalise son meilleur saut, mesuré à 15 mètres 14, à sa dernière tentative. A onze centimètres de la seconde marche du podium, qu’elle laisse à la Grecque Hrysopiyi Devetzi (15m 25).
Record d’Afrique
Françoise Mbango Etone est aussi désormais la nouvelle recordwoman de la discipline en Afrique. Elle récupère une couronne que lui avait ravie l’athlète cubaine nationalisée soudanaise Yamile Aldama (15m 28), qui n’a pu faire mieux que cinquième cette fois-ci avec un timide 14m 99. La Camerounaise reste loin toutefois du record mondial de l’Ukrainienne Kravets Inessa (15m 50, 1996) mais à seulement trois centimètres du record olympique détenu par cette même Ukrainienne (15m 33, 1995).
Une médaille d’or que le pays devrait savourer à sa juste mesure puisqu’il s’agit de la première médaille camerounaise jamais obtenue aux JO dans cette discipline. De quoi pardonner à la sauteuse son bouillonnant caractère. Restée à Paris, elle n’avait rejoint la délégation nationale que plus tard. Pour semble-t-il une histoire de prime de participation qu’elle aurait négocié avec la fédération nationale. Mais si elle aime l’argent, elle semble heureusement plus encore apprécier l’or.