L’eau est une ressource naturelle indispensable. Et l’Afrique de l’Ouest en est consciente. Ce qui a motivé la tenue, depuis lundi, d’un atelier sur la gouvernance de l’eau à Abidjan, par deux institutions majeures en matière d’expertise environnementale en Afrique de l’Ouest.
Cet atelier se déroulant du 1er au 5 juillet, est axé sur les défis qu’impose la gouvernance de l’eau en Afrique de l’Ouest. Il a été intitulé « Financement de l’eau et la protection de la ressource en Afrique de l’Ouest ».
La protection de l’eau : un défi collégial
Des journalistes provenant d’une dizaine de pays d’Afrique occidentale ont été conviés afin de prendre conscience des défis contemporains connectés à la gestion de l’eau en Afrique de l’Ouest. Protéger l’eau demeure avant tout un défi collégial, d’autant plus que l’eau en sachet, faute de contrôle, peut mettre en péril la population ouest-africaine.
Cet atelier va permettre d’examiner la situation actuelle et d’identifier les différents défis liés au financement de l’eau et à la protection de cette boisson. Protéger demeure un défi collégial pour les participants à cet atelier. Le président du Partenariat national ivoirien de l’Eau, Koffi Ndiri estime qu’il « faut que les bonnes décisions soient prises sur le sujet ». Le représentant de l’Uicn-Paco, Maxime Somba, l’une des institutions organisatrices de l’atelier, a indiqué que « les populations d’Afrique occidentale tirent leurs principales richesses des ressources naturelles ». Il propose de « préserver la ressource « eau » dans la population de ces richesses ». Les journalistes conviés aussi à l’atelier ont reçu la mission de jouer un rôle de sensibilisation.
L’eau en sachet : un danger pour la population ouest-africaine ?
Lors de cet atelier, l’utilisation de l’eau en sachet a suscité de vifs débats. Selon les experts présents à cet atelier, cette activité bien que fleurissante en Afrique de l’Ouest, nuit à la population ouest-africaine car il n’y a aucun moyen de contrôler cette eau. Les experts souhaitent donc mettre en place une réglementation de l’activité et instaurer un contrôle rigoureux. Maxime Somba a fait part de son inquiétude en déclarant que l’eau en sachet « est une menace pour la santé publique, la catastrophe peut arriver un jour ».
La traçabilité de l’eau en sachet ne peut pas se faire. Les populations ouest-africaines peuvent être contaminées par cette eau en sachet. Le Directeur de la production de la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci), Olivier François Gosso, préconise « d’avoir recours à la traçabilité, pour qu’en cas de problèmes, on puisse situer les responsabilités ». Pour lui, cette activité doit être réglementée.
Ce mercredi,une visite de terrain à la SODECI (Société des eaux de Côte d’Ivoire) devait permettre aux participants de s’imprégner de l’expérience de la gouvernance de l’eau en Côte d’Ivoire. La production d’un magazine audio et écrit restituant les principales activités de cet atelier mettra fin, ce vendredi à cette rencontre sous-régionale.