Assignation à résidence d’une députée à Madagascar : une arrestation qui fait des remous


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Assignation à résidence de la députée malgache Marie-Jeanne-d’Arc-Masy Goulamaly-arrestation

À Madagascar, l’assignation à résidence de la députée indépendante Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly a secoué le paysage politique.

La députée, connue pour son franc-parler et son engagement en faveur de la transparence électorale, a été arrêtée le 31 mai 2024, quelques jours seulement après avoir dénoncé des irrégularités lors des récentes élections législatives dans son district de Tsihombe.

Une détention arbitraire dénoncée

L’arrestation de Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly a été qualifiée d’arbitraire par de nombreux observateurs, y compris Amnesty International. L’organisation a immédiatement appelé à sa libération, soulignant que la députée avait été arrêtée sans mandat de perquisition ni d’arrêt. « Il est scandaleux que les autorités malgaches aient arrêté la députée pour avoir déposé une plainte au sujet de l’équité des élections législatives dans son district », a déclaré Tigere Chagutah, directeur régional pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International.

Les irrégularités électorales au cœur du conflit

Les élections législatives du 29 mai 2024 à Madagascar ont été entachées par des irrégularités majeures. Dans le district de Tsihombe, des barrages ont été érigés pour empêcher les électeurs d’accéder aux bureaux de vote, des urnes ont disparu et d’autres étaient déjà pleines avant le début du scrutin. Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly et un autre candidat, Christian Vontsoa, ont officiellement dénoncé ces pratiques le 31 mai, provoquant des manifestations violentes qui ont conduit à l’incendie de deux bâtiments administratifs.

L’immunité parlementaire de Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly violée

L’arrestation de la députée a également mis en lumière une violation flagrante de la Constitution malgache. En tant que députée en fonction, Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly bénéficie de l’immunité parlementaire, qui n’a pas été levée avant son arrestation. Cette situation a été dénoncée par l’ONG Amnesty International ainsi que par le Président par intérim de la Chambre basse dans un courrier adressé au Premier ministre.

Des motivations politiques derrière l’arrestation ?

Pour beaucoup, l’arrestation de la députée semble politiquement motivée. Les irrégularités qu’elle a dénoncées profiteraient principalement au candidat Bernard Tolia, présenté par le parti présidentiel d’Andry Rajoelina. « Il est évident que les autorités malgaches maintiennent Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly en détention pour des raisons politiques », a affirmé Tigere Chagutah.

Un appel à la justice et à la libération

Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly ne compte pas en rester là. Elle prévoit de déposer un dossier de plainte auprès de la Céni et de la Haute Cour Constitutionnelle, affirmant disposer de preuves photos et vidéos des irrégularités électorales. La communauté internationale et les organisations de défense des droits humains suivent de près cette affaire, espérant une résolution rapide et juste.

Un test pour la démocratie malgache

L’affaire de Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly constitue un test majeur pour la démocratie malgache. La gestion de cette crise par les autorités pourrait avoir des répercussions durables sur la confiance des citoyens envers leur système électoral et judiciaire. La libération immédiate et sans condition de la députée est donc non seulement une question de justice, mais aussi une nécessité pour préserver la stabilité politique de Madagascar.

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