Aucune perte en vie humaine, tant de leur côté que chez les civils. C’est l’exploit, pas du tout évident, qu’ont réalisé les services de sécurité français qui ont un grand mérite, salué depuis l’Afrique, où l’assaut à Saint-Denis a été suivi minute par minute.
Le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s’est rendu sur les lieux de l’intervention, à Saint-Denis, a tenu à saluer « les forces de sécurité françaises qui sont intervenus de façon très courageuse dans des conditions qu’ils n’ont jamais connues jusqu’ici. Je tiens aussi à saluer les habitants de Saint-Denis qui ont respecté les consignes pour le bon déroulement de l’opération ». Ces mots à l’encontre des forces de sécurité françaises ont bien leur sens. Pourquoi ?
Durant sept tours d’horloge, les forces de sécurité, qui ont lancé l’assaut contre l’appartement où s’étaient recueilli les terroristes, ont tenu la situation en mains. De 4h20 du matin à quasiment 12 heures, ils ont géré la situation, évacuant les habitants de l’immeuble, répondant, avec tous risques que cela comportait, aux coups de feu nourris des terroristes. En effet, des tirs à l’arme automatique ont été entendus par le voisinage. La kamikaze qui était persuadée que les carottes étaient cuites pour elle, a préféré actionner sa ceinture d’explosifs, se donnant ainsi la mort.
Au cours des échauffourées, les forces de sécurité, qui étaient à la traque du terroriste le plus recherché d’Europe, notamment Abdelhamid Abaaoud qui était leur objectif principal, ont abattu un second terroriste. Les CRS ont même réussi à faire irruption dans l’appartement où s’étaient retranchés les terroristes pour mettre la mains sur cinq personnes en lien avec les insurgés. Sans compter les deux individus arrêtés à l’extérieur de l’appartement et qui avaient « tenté de se dissimuler dans les gravats ».
Aucun civil touché dans cette opération qui a eu dans un quartier assez peuplé, aucun élément des force de sécurité blessé. Un assaut proprement mené par des forces de sécurité qui ont prouvé leurs capacités d’adaptation car elles étaient face à une situation nouvelle. Et leur prouesse au cours de cette intervention à haut risque, suivi à la seconde près en Afrique, notamment Côte d’Ivoire, au Mali, Au Nigeria, au Congo, au Sénégal, en Afrique du Sud, a été saluée.