L’homme abattu jeudi devant un commissariat parisien, en France, serait Tunisien et s’appellerait Tarek Belgacem, alors qu’il avait déclaré aux gendarmes s’appeler Sallah Ali et être né au Maroc.
L’homme qui avait attaqué, jeudi 7 janvier 2015, un commissariat parisien pourrait être un Tunisien et non un Marocain comme il l’avait dit aux enquêteurs. En effet, l’incertitude autour de l’identité de l’homme abattu se dissipe au fur et à mesure que l’enquête avance. L’assaillant aurait été reconnu par des membres de son entourage qui indiquent qu’il serait Tunisien et s’appellerait Tarek Belgacem.
Le paradoxe est que lorsque l’homme, tué par des policiers alors qu’il forçait les barrières placées devant le commissariat de la Goutte d’Or en brandissant un hachoir de boucher, au cri de «Allah Akbar», avait été mis en cause, en 2013, dans une affaire de vol dans le sud de la France, il avait déclaré aux gendarmes s’appeler Sallah Ali et être né en 1995 au Maroc. Jeudi soir, les analyses des empreintes relevées sur l’homme ont révélé qu’il était connu des services de police.
Vendredi matin, le procureur de Paris, François Molins, s’était dit « pas du tout certain que l’identité qu’il a donnée soit réelle », ajoutant que « cette identité est contredite par un papier manuscrit sur lequel il y a la profession de foi musulmane, un drapeau de Daech dessiné, et son nom, mais (…) il se dit Tunisien et pas Marocain », a affirmé François Molins sur France Inter. Le manuscrit a été trouvé sur l’assaillant. De son côté, ITÉLÉ affirmait, vendredi après-midi, que l’homme aurait été reconnu par une cousine et qu’il s’agirait de Tarek Belkacem.
Une source proche de l’enquête a indiqué que le texte de revendication retrouvé sur lui mentionnait : « Je suis Abou Jihad Tounsi, Tarek Belgacem (Tunis) ». Aucun des deux noms, Tarek Belgacem et Sallah Ali, n’est connu des services antiterroristes. Une autre source proche de l’enquête a précisé que « plusieurs personnes de l’entourage de Tarek Belgacem, se présentant comme son cousin et ses parents, ont notamment reconnu sa photo (…). Il y a donc une très forte probabilité » que ce soit lui « mais il est encore trop tôt pour parler d’identification formelle ».