Le Sénégal renonce finalement à se retirer de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Contrairement à ce que les autorités sénégalaises avaient déclaré le 15 novembre dernier.
Avec Panapress
Le gouvernement sénégalais a décidé de revenir sur sa décision de se retirer de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), a annoncé jeudi soir à Dakar, Amadou Cheiffou, un envoyé spécial du président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
S’exprimant à sa sortie d’audience avec le président Abdoulaye Wade, il a déclaré que le Sénégal a décidé non seulement de revenir sur sa décision, mais s’engage à tout mettre en œuvre pour permettre à l’Asecna de mieux remplir sa mission.
Le Sénégal s’engage à aider l’Asecna
Le ministre sénégalais des Transports terrestres et aériens, Farba Senghor, avait annoncé le 15 novembre à Dakar la décision de son pays de se retirer de l’Asecna à partir du 12 mars 2008. L’Etat sénégalais avait justifié sa décision par « l’obsolescence des moyens de visualisation, la vétusté des moyens de communication et l’inexistence d’un centre régional de contrôle de la navigation aérienne ». Le Sénégal avait alors l’intention de créer une agence sénégalaise de sécurité aérienne, en charge de la gestion de son espace aérien, pour bénéficier directement des redevances perçues par l’Asecna. Des redevances que l’agence collecte pour ensuite les reverser à ses pays membres selon un principe de solidarité.
L’annonce de ce retrait avait été mal accueillie par les employés sénégalais de l’Asecna d’autant que leur pays est membre fondateur de l’organisation dont le siège se trouve à Dakar. Madagascar, qui a également fait part de son intention de quitter l’Asecna le 18 octobre 2007, sera donc pour l’heure le seul Etat à quitter l’organisation en 2008. Créée en 1959, l’agence est en charge du contrôle aérien de 17 pays africains, y compris Madagascar.