Après un premier lot de camions transportant des denrées de première nécessité, un deuxième convoi d’aide humanitaire est arrivé à Gaza, hier dimanche.
Un deuxième convoi humanitaire est arrivé, dimanche, dans la bande de Gaza. Depuis l’Égypte, dix-sept camions d’aide ont passé le terminal de Rafah, le seul accès à la bande de Gaza non contrôlé par Israël. La veille, ce sont vingt camions remplis d’aide humanitaire qui avaient franchi ce point de passage. La première livraison était arrivée trois jours après l’accord obtenu par Joe Biden, en visite en Israël, mercredi.
« L’aide humanitaire de l’ONU contenant uniquement de l’eau, de la nourriture et du matériel médical a été acheminée dans le Sud de la bande de Gaza, aujourd’hui, par le point de passage de Rafah », ont indiqué les autorités israéliennes. Une livraison de denrées qui entre « dans le cadre de la réponse d’Israël à la demande du gouvernement américain de ne pas entraver l’arrivée des aides humanitaires en provenance d’Égypte ».
« Tant que ces aides ne parviennent pas aux mains du Hamas »
Tsahal précise que « le transfert des aides est surveillé par Israël ». Non sans mettre en garde que l’État hébreu laissera passer ces convois humanitaires « tant que ces aides ne parviennent pas aux mains du Hamas ». De son côté, le Croissant-Rouge égyptien a précisé que les camions avaient été « envoyés au terminal de Karm Abou Salem », reliant l’Égypte, Gaza et Israël.
Les camions ont été inspectés et fouillés durant plus de trois heures avant d’être autorisés à effectuer leur entrée dans la bande de Gaza. A leur arrivée, les camions ont déchargé leurs cargaisons dans les hangars de l’UNRWA, l’agence de l’ONU en charge des réfugiés palestiniens. Du carburant a aussi été acheminé, hier dimanche.
Le carburant nécessaire au fonctionnement des hôpitaux de Gaza
Plusieurs camions citernes ont livré leur contenu dans un réservoir situé dans le point de passage, entre le territoire palestinien et l’Égypte. « La livraison d’aujourd’hui a été coordonnée via les Nations Unies », a indiqué Wael Abou Omar, chef du service de presse de l’administration de la partie palestinienne du terminal.
L’ONU a insisté pour que du carburant soit livré dans la bande de Gaza, en quantités suffisantes. Le combustible étant nécessaire au fonctionnement des hôpitaux du territoire privé d’électricité. La livraison de carburant dans Gaza vient à point nommé, d’autant que depuis le 16 octobre, pas un seul camion-citerne n’est arrivé sur les territoires. Ce jour-là, deux camions citernes avaient permis de ravitailler, depuis Rafah, deux hôpitaux de la bande de Gaza.
Des livraisons en coordination avec Le Caire et Tsahal
Après l’attaque sanglante menée par le Hamas sur son territoire, le 7 octobre, Israël a imposé un siège total à la bande de Gaza. Toutes les livraisons, en carburant comme en denrées de première nécessité, se font en coordination avec les autorités égyptiennes, avec l’accord de l’État hébreu.
Plus de deux semaines après l’attaque, l’armée israélienne continue de pilonner la bande de Gaza. Les autorités palestiniennes parlent d’au moins 4 137 morts et 13 000 blessés. Officiellement, l’État hébreu dénombre plus de 1 400 morts et au moins 4 600 blessés. Parmi les personnes tuées en Israël, lors de l’attaque du Hamas, figurent au moins 256 militaires.