Interpellé ce jeudi matin à Paris, à son arrivée, le général Norbert Dabira, a été mis en examen pour crimes contre l’humanité dans l’épineux dossier des disparus du Beach de Brazzaville.
Le général Norbert Dabira n’aura même pas eu le temps de déposer ses bagages. A peine arrivé à Paris ce jeudi matin, l’homme âgé de 65 ans, propriétaire de la chaîne de télévision DRTV dans la capitale congolaise, a été arrêté. Il a été mis en examen pour crime contre l’humanité dans l’épineux dossier des disparus du Beach, a révélé une source judiciaire proche de l’ambassade du Congo à l’AFP.
Mystère sur la disparition de 353 personnes
Le dossier des disparus du Beach est particulièrement épineux. De nombreuses zones d’ombres persistent en effet dans l’affaire qui débute à la fin de la guerre civile au Congo. Au terme du sanglant conflit, des milliers de déplacés congolais réfugiés à Kinshasa reprennent le chemin du retour vers leur pays d’origine. Seulement à leur arrivée, près de 353 d’entre eux disparaissent. Des plaintes ont été déposées, notamment en France, pour la disparition de ces 353 personnes, engendrant un procès en 2005 au Congo. Pourquoi ont-elles disparu ? Que leur est-il arrivé ? Des questions auxquelles le général Norbert Dabira devra sans doute répondre.