Arrêté et détenu par la gendarmerie burkinabè pendant plusieurs heures, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti du Président déchu, Roch Marc Christian Kaboré, a été libéré dans la soirée du dimanche. Son parti sort alors un communiqué pour faire le point de la situation et interpeller les autorités du pays.
La journée du dimanche a été marquée au Burkina Faso par l’interpellation d’Alassane Bala Sakandé, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti de l’ex-Président Roch Marc Christian Kaboré. Gardé à la gendarmerie pendant plusieurs heures, l’ancien président de l’Assemblée nationale a été libéré aux environs de 19 heures. Le parti, à travers un communiqué publié quelques heures après, fait le point des griefs retenus contre son chef.
Il est reproché au président du parti d’avoir organisé une conférence de presse (jeudi dernier) qui constituerait un activisme politique débordant du parti ; de même, il lui est reproché d’avoir, dans ses propos, réaffirmé sa position sur le caractère républicain de l’armée ; M. Sakandé est enfin accusé d’être à l’origine des écriteaux en ville exigeant la libération du Président Roch Marc Christian Kaboré. Finalement, le chef de l’ancien parti au pouvoir a été relaxé sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
Sur les reproches faits à Alassane Bala Sakandé, les responsables du parti voudraient savoir en quoi une conférence de presse constitue « un activisme débordant du parti ». Mieux, ils souhaitent que les autorités situent les uns et les autres sur les contours de cette notion non prévue par la Constitution burkinabè rétablie depuis quelques semaines. « S’il y a des restrictions aux mouvements et activités des partis politiques, il sera indiqué que cela soit porté à la connaissance de tous », conclut le communiqué.