Arrestation de Me Guy Hervé Kam : le Syndicat des avocats du Burkina Faso monte au créneau


Lecture 2 min.
Me Guy Hervé Kam
Me Guy Hervé Kam

Le Syndicat des avocats du Burkina Faso (SYNAF) s’est prononcé sur l’arrestation de Me Guy Hervé Kam. Il s’insurge contre la violation de ses droits et demande sa libération immédiate.

Les avocats du Burkina Faso sont montés au créneau pour dénoncer l’arrestation de leur collègue Guy Hervé Kam, à travers un communiqué signé par leur syndicat. « Sans connaître ni débattre des motifs pour lesquels il (Me Guy Hervé Kam, ndlr) a été arrêté et détenu, le Syndicat des avocats du Burkina Faso (SYNAF) rappelle que, quels que soient les faits qui lui sont reprochés, que ces faits aient ou non un lien avec sa profession, un avocat ne peut être convoqué, arrêté ou détenu sans ordre du Procureur général ou du Président de la Chambre de l’Instruction et sans que le Bâtonnier de l’Ordre ait été dûment consulté », lit-on dans le communiqué qui s’appuie sur l’article 6 du Règlement N° 005/2014/CM/UEMOA.

Les avocats exigent la libération immédiate de Guy Hervé Kam

Les avocats déplorent le non-respect d’aucune de ces dispositions dans la manière dont leur collègue a été arrêté et détenu. Pour cela, ils lui témoignent leur solidarité, condamnent « avec la plus grande fermeté son arrestation et sa détention » et exigent « sa libération immédiate et sans condition ». Mieux, ils demandent que « tous les acteurs et commanditaires de son arrestation et de sa détention soient identifiés et que les responsabilités soient situées ». Enfin, le communiqué invite tous les avocats à être prêts pour une Assemblée générale qui discutera des violations des règles garantissant le libre exercice de leur profession.

Pour rappel, Me Guy Hervé Kam a été interpellé tard dans la soirée du mercredi 25 janvier 2024 à l’aéroport international de Ouagadougou alors qu’il revenait de Bobo-Dioulasso. Il est alors conduit dans les locaux de la Sûreté nationale sans connaître les motifs de son arrestation.

Avatar photo
Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
Facebook Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News