Le 13 novembre, la junte militaire au pouvoir au Niger a interpellé Marius Bercea, un ressortissant français, à Niamey. La télévision publique nigérienne a présenté Bercea comme un agent de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure).
L’arrestation a rapidement attiré l’attention des autorités françaises, qui exigent sa libération immédiate.
Paris mobilisé pour obtenir sa libération
Le ministère des Affaires étrangères français reste « pleinement mobilisé » pour obtenir la libération de M. Bercea et faciliter son départ du Niger, selon une source diplomatique. Cette arrestation intervient dans un contexte de relations tendues entre Paris et Niamey, après le coup d’État de juillet 2023 qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
Un profil intrigant
Marius Bercea, ancien parachutiste dans la Légion étrangère française pendant 15 ans, travaille désormais comme consultant en sécurité pour des entreprises privées. Son expérience inclut des missions au Niger, en Algérie et en Irak. Bien que ses activités actuelles semblent être liées à des contrats civils, la télévision nigérienne l’a accusé d’être un agent des services secrets français, une accusation que Paris n’a pas confirmée.
Une relation diplomatique au point mort
Les relations franco-nigériennes se sont considérablement dégradées depuis la prise de pouvoir des militaires nigériens. Le gouvernement a expulsé les troupes françaises, après leur déploiement initial contre le terrorisme, et a également renvoyé l’ambassadeur de France. Le centre culturel franco-nigérien a cessé d’exister sous son nom original, ce qui marque une rupture manifeste avec l’influence française.
Pour la junte nigérienne, qui fait de la souveraineté nationale un principe fondamental de sa politique, l’arrestation de Bercea pourrait renforcer son discours anti-français. De son côté, Paris cherche avant tout à protéger ses citoyens et à clarifier les circonstances entourant cette interpellation.