Les affrontements entre l’armée mauritanienne et djihadistes ont causé la mort ce mardi d’au moins deux personnes, dont Sidi Ould Sidna. Il était l’un des trois tueurs présumés des touristes français abattus en décembre dernier.
L’armée et la police mauritanienne ont donné l’assaut en début de matinée contre un groupe d’islamistes retranchés depuis lundi dans une maison de Nouakchott, la capitale mauritanienne.
Selon un bilan provisoire, l’attaque aurait fait huit blessés et deux morts dont un policier. Un islamiste aurait aussi été « criblé de balles ». « A 80%, nous pensons qu’il s’agit de Sidi Ould Sidna », assure une source sécuritaire.
Si tel est le cas, ces affrontements mettent fin à sa cavale. Arrêté le 11 janvier dernier à Bissau (Guinée), il s’était évadé le 2 avril du palais de justice peu après son audition. Depuis lundi, sa tête était mise à prix pour la somme de 13.000 euros.
Agé d’une vingtaine d’années, l’homme était accusé de l’attaque de cinq touristes français à Aleg (au sud-ouest de la Mauritanie) le 24 décembre dernier. Quatre d’entre eux ont été tués, le cinquième blessé. Avant son évasion, il a reconnu les faits, déclarant qu’il n’exprimait « aucun remord ».
Depuis décembre 2007, la recrudescence des attentats terroristes en Mauritanie a des conséquences non négligeables sur le tourisme. Relativement épargné par le terrorisme, le pays a fait l’objet depuis plusieurs mois d’attaques de groupes salafistes.
Au cours de l’une d’entre elles, trois militaires mauritaniens ont trouvé la mort, le 27 décembre, dans le nord-est du pays. Le 1er février, ce sont trois Français qui ont été blessés dans une attaque contre l’ambassade d’Israël à Nouakchott.
Le Paris-Dakar, qui devait fêter ses 30 ans cette année, a été annulé pour la première fois de son histoire suite à des menaces sérieuses d’Al Qaida qui pesait sur l’événement.
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