L’histoire des relations entre l’Argentine et l’Afrique commence avec l’ère des conquistadors espagnols au XVIe siècle. Bien que l’Argentine n’ait pas été un centre majeur du commerce transatlantique d’esclaves comme le Brésil ou les Caraïbes, elle a néanmoins participé à ce commerce. Buenos Aires, en particulier, est devenue un port important pour l’entrée des esclaves africains en Amérique du Sud. Ces esclaves ont été forcés de travailler dans les zones urbaines et les estancias (grandes exploitations agricoles), jouant un rôle crucial dans le développement économique de la région.
L’Influence Africaine et la Formation de l’Identité Argentine (XIXe siècle)
Au XIXe siècle, bien que la population d’ascendance africaine en Argentine ait été significative, la reconnaissance de leur contribution à la culture et à l’histoire argentine a souvent été négligée. Les Afro-Argentins ont joué un rôle important dans divers aspects de la société, notamment la musique, la danse, notamment le Tango, et les traditions religieuses. Cependant, au cours de ce siècle, l’Argentine a mené une politique d’immigration européenne massive dans le cadre d’un processus de « blanchiment » de la population, ce qui a dilué la visibilité des Afro-Argentins dans la société.
À l’époque contemporaine, les relations entre l’Argentine et l’Afrique se sont concentrées principalement sur les échanges diplomatiques et commerciaux. L’Argentine a cherché à établir des partenariats avec plusieurs pays africains, en particulier dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation et de la technologie. De plus, il y a eu un effort croissant pour reconnaître et célébrer l’héritage africain en Argentine, bien que cette reconnaissance reste un sujet de débat et de progrès continus. Les communautés afro-argentines, bien qu’encore minoritaires, commencent à gagner en visibilité et en reconnaissance de leurs contributions culturelles et historiques.