La Cour d’appel de Paris a confirmé que la multinationale française Areva a tenté de corrompre le gouvernement du Niger, en 2012, en pleines renégociations sur le prix d’achat de l’uranium.
L’entreprise française Areva aurait tenté de corrompre le Niger. La Cour d’appel de Paris a donné raison à l’Observatoire du nucléaire qui avait alerté sur un « don d’Areva » de 35 millions d’euros ajouté au dernier moment sur le budget national du Niger en 2012, selon un communiqué de l’association anti-nucléaire. Elle s’était fait attaquée en justice par le géant français du nucléaire, suite à ces révélations.
35 millions d’euros pour un avion présidentiel
L’argent versé devait servir à l’achat d’un avion présidentiel pour le chef de l’Etat Mahamadou Issoufou.
Pour l’Observatoire du nucléaire, ce « don » relevait d’une « manœuvre relevant de la corruption, peut-être juridiquement, assurément moralement ». La Cour d’appel de Paris a confirmé l’accusation de « corruption morale ».
La justice française a reconnu le sérieux du travail du président de cette association, Stéphane Lhomme, et la validité des trois documents produits pour justifier ces révélations de corruption.
Le Niger a finalement renégocié avec une faible hausse les tarifs de l’uranium vendu à Areva et a acheté un autre avion pour les déplacements du Président du pays. « Areva n’a pas participé à cet achat », a déclaré officiellement l’entreprise française.