Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a confirmé, dimanche 16 juin, la mort de l’un de ses principaux chefs au Sahel, Abou Zeid, via un communiqué transmis à l’Agence Nouakchott Information (ANI). Aqmi met, par ailleurs, en garde la France contre des représailles.
Abou Zeid est bel et bien mort. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a confirmé, dimanche 16 juin, la mort de l’un de ses principaux chefs au Sahel, Abou Zeid, via un communiqué transmis à l’Agence Nouakchott Information (ANI). La tête pensante du mouvement terroriste a été tuée « lors des derniers engagements avec les forces ennemies au nord du Mali », fait savoir Aqmi.
Sa mort n’a cependant pas été datée. Mais, cette première confirmation officielle des terroristes du décès de leur chef idéologique corrobore les déclarations du président tchadien Idriss Déby. Ce dernier, avait annoncé vendredi 1er mars que son armée avait exécuté l’Algérien le 22 février lors d’une opération au nord du Mali.
« Nos soldats ont abattu deux chefs jihadistes dont Abou Zeid », avait-t-il dit avant de préciser « le 22 février nous avons perdu nos soldats dans le massif des Ifoghas après avoir détruit la base des jihadistes ».
Aqmi met en garde la France
Dans un premier temps, la France avait refusé de confirmer la mort annoncée d’Abou Zeid par le Tchad. Le pays ne disposait à l’époque d’aucune information crédible qui attestait du décès de l’un des chefs d’Aqmi au Sahel. Avant que le président français François Hollande, lui-même, « confirme de manière certaine la mort d’Abou Zeid survenue lors des combats menés par l’armée française dans l’Adrar des Ifoghas au nord du Mali, à la fin du mois de février », dans un communiqué officiel publié par l’Elysée, samedi 23 mars.
Dans son communiqué, transmis à l’ANI confirmant la mort d’Abou Zeid, Aqmi a par ailleurs tenu à mettre en garde la France contre toute réjouissance, menaçant le pays engagé dans la guerre au Mali des représailles. La disparition du cerveau d’Aqmi, qui marque selon François Hollande « une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Sahel », peut en effet pousser la nébuleuse terroriste à perpétrer des attentats contre les intérêts français.
Pour preuve, un double attentat, commis par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) sous la houlette de Mokhtar Belmokhtar, visant le 23 mai un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord du Niger, et un site d’uranium d’Areva à Arlit , a tué 23 personnes.