Zineb Jammeh, la femme de l’ancien chef de l’Etat gambien, Yahya Jammeh, est désormais sous le coup de sanctions économiques américaines, à l’image de son époux.
Le rouleau compresseur est activé contre les proches du chef de l’Etat gambien, Yahya Jammeh. En effet, le département d’État américain et le Département du Trésor ont annoncé, mardi 15 septembre, que l’épouse de l’ancien Président gambien fait désormais l’objet de sanctions économiques.
« Zineb Jammeh est désignée pour son rôle dans l’assistance matérielle, le soutien ou l’aide à son mari. Elle a utilisé une fondation caritative et des organismes de bienfaisance comme couverture pour faciliter le transfert illicite de fonds à son mari », a explicité le département d’Etat dans un communiqué.
Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a, dans un communiqué, accusé que l’épouse de Yahya Jammeh « contrôle de nombreux actifs logés à l’étranger et qui appartiennent à son mari, Yahya Jammeh, l’ancien dirigeant notoirement corrompu de la Gambie, qui a été sanctionné par le Département du Trésor en 2017 », précisant que ses comptes et avoirs aux États-Unis ont été bloqués.
Le secrétaire d’État américain évoque, particulièrement, une propriété située dans le Maryland, acquise par le biais d’une société écran créée par Zineb Jammeh. Cette propriété, selon les autorités américaines, est estimée à 3,5 millions de dollars. Le département de Mike Pompeo indique que cette somptueuse villa fait désormais l’objet d’une procédure de confiscation.
Signalons que Washington, qui pointe du doigt Yahya Jammeh, qu’il accuse d’avoir mis en place un « véritable système en vue de piller les caisses de l’État gambien » et de « siphonner les fonds de l’État à son profit personnel », avait, dès 2018, interdit d’entrée sur leur territoire le dirigeant, son épouse et ses enfants, Mariam Jammeh et Muhammad Yahya Jammeh notamment.