Après Mayotte, le cyclone Chido frappe les Comores et le Mozambique


Lecture 4 min.
Le cyclone Gamane
Le cyclone Gamane

Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte le samedi 14 décembre, a poursuivi sa trajectoire dans l’Océan Indien, touchant successivement les Comores et le Nord du Mozambique. Si la catastrophe a été particulièrement dévastatrice à Mayotte, les dégâts dans les deux autres pays, bien que notables, semblent être moins graves, en particulier en ce qui concerne les pertes humaines.

Après avoir laissé une trace de destruction sur l’île de Mayotte, Chido a continué sa route vers l’archipel des Comores. Heureusement, bien que les îles de Mohéli, Anjouan et Grande Comore aient été affectées, le cyclone a épargné l’« œil » de l’archipel, ce qui a limité les dégâts. Selon les autorités comoriennes, principalement le directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises, le colonel Abdallah Rafik, le pays a été relativement épargné par la violence du phénomène.

Le passage du cyclone aux Comores : des dégâts matériels mais peu de victimes

Les Comores ont déploré deux blessés légers à Anjouan, ainsi que 24 personnes déplacées, prises en charge par les services de secours locaux et le Croissant-Rouge. Toutefois, les dégâts matériels ont été plus conséquents : des habitations précaires ont été complètement détruites, notamment sur l’île d’Anjouan, où plusieurs toitures d’établissements scolaires ont également été emportées.

À Mohéli, des pylônes électriques ont été arrachés, et des éboulements ont bloqué plusieurs routes, compliquant encore les efforts de secours. En comparaison avec les cyclones précédents, comme Kenneth en 2019, qui avaient causé deux morts et de graves destructions, Chido semble avoir fait moins de victimes, mais l’impact matériel reste significatif.

Le Mozambique : des pertes humaines et des secours en action

Le cyclone Chido a continué sa route et a frappé le nord du Mozambique dans la matinée du dimanche 15 décembre, causant au moins trois morts selon un bilan provisoire. La région touchée, relativement densément peuplée, a subi de lourdes intempéries. Les autorités locales et les équipes de secours, dont la Croix-Rouge mozambicaine, se sont rapidement mobilisées pour venir en aide aux sinistrés.

Christian Pallier, responsable de la Croix-Rouge pour l’océan Indien, a précisé que des mesures de soutien sont en place et que l’organisation est prête à fournir des ressources supplémentaires si nécessaire. Les entrepôts de la Croix-Rouge à La Réunion et dans d’autres zones du bassin océan Indien seront utilisés pour apporter les premiers secours.

Bien que les dégâts matériels restent importants, le bilan humain du passage de Chido au Mozambique pourrait être moins catastrophique que celui des cyclones précédents. Cependant, les autorités restent vigilantes, étant donné la puissance persistante du cyclone au moment de son arrivée dans la région.

Les cyclones meurtriers en Afrique : un phénomène récurrent

Le passage de Chido dans l’Océan Indien n’est qu’un exemple parmi d’autres de la menace croissante des cyclones dans cette région. L’Afrique de l’Est et l’Océan Indien sont régulièrement frappés par de tels phénomènes météorologiques, qui entraînent des pertes humaines et des destructions matérielles considérables.

Les cyclones qui ont frappé ces dernières années témoignent de l’intensification de ces événements liés au changement climatique. En 2019, le cyclone Kenneth avait déjà frappé les Comores, provoquant la mort de deux personnes et d’importants dégâts matériels. En 2015, le cyclone tropical Chedza avait aussi ravagé les Comores et Madagascar, entraînant des inondations meurtrières et des pertes économiques colossales.

Des cyclones amplifiés par le réchauffement climatique

Le Mozambique, quant à lui, est régulièrement frappé par des cyclones. En 2019, le pays avait été dévasté par le cyclone Idai, l’un des plus puissants à avoir frappé l’Afrique australe ces dernières années, tuant plus de 1 000 personnes et détruisant des milliers de maisons. En 2020, le pays a de nouveau été frappé par le cyclone Eloise, causant de graves inondations et de nouveaux déplacements de population.

Ces cyclones, amplifiés par le réchauffement climatique, laissent derrière eux des pays vulnérables aux effets de ces catastrophes naturelles, augmentant la pression sur les gouvernements pour renforcer les systèmes de prévention et de gestion des crises. Les phénomènes cycloniques dans l’océan Indien ne cessent de croître en fréquence et en intensité, incitant les autorités et les ONG à redoubler d’efforts pour minimiser leurs effets dévastateurs sur les populations les plus exposées.

Avatar photo
Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News